Chapitre 53

1.1K 124 28
                                    

Elise

    Depuis presque trois quarts d'heure, Delphine, Max, Antho, Simon, tonton Sam, Aaron et mon père sont entrés dans le bureau.

    J'ai bien senti à quel point Simon était mal, j'angoisse pour lui.

    Le mélange des médicaments, perturbent mes sens, et la tension commune ne m'aident pas à me détendre. Samuel s'est mis en colère dès qu'il a vu Delphine.

    Les prés' et les VP des autres clubs ne partiront que demain. Nous sommes vraiment nombreux à la terrasse.

    Georges est assis, à cinq chaises de moi, je ne l'aime pas juste à sa façon de s'habiller et de se tenir droit. Sa posture crie sa supériorité. Il m'énerve !

    Trésor, arrête de réfléchir autant.

    Tom est venu s'installer à la place de Simon quand ils sont entrés dans le bureau.

    Je n'ai qu'une envie, me transformer en petite souris pour aller écouter ce qui se dit dans le bureau.

    Je sais que c'est un moment que Simon attendait, pouvoir rencontrer Delphine doit être un soulagement pour lui, même si c'est plus de la colère qui ressort, il voulait la voir au moins une fois dans sa vie, il me l'a dit plusieurs fois.

    Un résonnement de talons provient de l'intérieur du club, je tourne la tête, Delphine nous rejoint sur la terrasse.

    — Georges, on y va !

    Simon la rattrape quand elle pose un pied à l'extérieur, les garçons suivent juste derrière.

    Il lui saisit le bras et la bloque contre le mur. Les hommes se lèvent pour intervenir.

    En fin de compte, aucun n'agit, Simon se contrôle. Dans ses mouvements, je comprends qu'il désire lui mettre un coup, son poing s'ouvre et se ferme rapidement.

    Il ne le fera pas, il n'est pas violent.

    La colère se dégage de lui et flotte dans l'air. La tension générale ne fait qu'augmenter et je n'aime pas ça. J'ai la sensation que je vais découvrir des choses que je ne veux pas apprendre de cette façon.

    Je souhaite que Simon m'en parle de lui-même, dans un moment calme où on se retrouve juste tous les deux. Pas sous une impulsion de colère noire.

    — Je t'interdis de partir avant d'entendre toutes les choses que je dois te raconter! Tu vas m'écouter jusqu'au bout! Tu nous as abandonnés là-bas sans la possibilité d'être adoptés. Tu vas découvrir la torture que Mike nous a fait endurer, et je te préviens, ce n'est pas très joli.

   Il souffle un coup, et avant de reprendre, jette un regard à Max.

    Ce dernier est tremblant, hésitant et avant d'acquiescer, il ferme les yeux. Il n'accepte pas la situation mais il autorise Simon à tout déballer devant nous parce qu'il sait que son jumeau en a besoin. Lui ne le veut pas, il ne désire pas mettre tout le club au courant de leur enfance.

    — À trois ans, on nous privait de nourriture ou de sommeil, bon, à la rigueur ça passait finalement vu les sévices subis les années suivantes. Quand ils s'ennuyaient, ils nous enfonçaient des aiguilles pour rire.

    Les larmes embuent mes yeux, Tom me tient contre lui avec son bras valide. Aaron se rapproche et s'assoit à côté de moi en m'embrassant la tempe avant de poser sa main sur mon genou qui tremble.

By-Cœurs 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant