Chapitre 58

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Tom

En sortant de ma chambre, je prends une minute et m'arrête contre l'embrasure de porte de chambre d'Elise.

Elle somnole dans les bras de Simon qui lui fait des papouilles.

Je ne sais pas comment il fait. En temps normal, elle ne tient pas en place plus de trente secondes et bouge tout le temps. Mais depuis qu'il est présent, elle se contient et reste alitée comme demandé par le chirurgien.

Ce dernier tourne la tête vers moi.

— Tout à l'heure, on ira discuter, l'informé-je.

— Ouais, OK.

Je me cale devant un film mais rien à faire, je ne suis pas concentré.

Simon m'a raconté qu'Elise était mal à cause d'Angel. Que ce fils de pute la hante encore me détruit, savoir qu'elle dort mal à cause de lui, qu'elle a peur qu'il survienne d'un seul coup, qu'il entre dans le club pour l'agresser à nouveau me fait mal. Je devrais pouvoir la rassurer mais non, à cause de mon bras, je ne peux plus assurer mon rôle.

Ma mère m'a demandé de prendre soin de mon petit Trésor et une fois de plus j'échoue...

Elle ne devrait pas être aussi mal, ses pensées ne devrait pas se bloquer sur Angel. Je suis censée être celui qui la rassure et elle se détend uniquement s'il y a Simon à côté...


Simon me rejoint une heure plus tard et nous allons dans la forêt pour être à l'abris des oreilles d'une fouineuse.

— Mon père met tout en œuvre pour retrouver Angel, commencé-je. Je vais te raconter en 2016, neuf jour après son agression ce qui a suivi. Je ne pourrai probablement pas massacrer Angel comme je le voudrais si mon épaule ne va pas mieux. Je compte sur toi, tu le détruiras à la méthode Whisperers.

Il acquiesce et m'écoute.

Elise vient enfin de rentrer, elle est partie se reposer dans le bureau de notre père. Nous avons aménagé la pièce pour qu'elle soit de plein pied, monter des marches est compliqué à cause des douleurs.

Un prospect vient nous chercher, des flics patientent au portail.

Ils veulent voir Elise pour lui poser quelques questions.

Mon père me demande d'aller la voir pour savoir si elle veut bien leur parler.

J'ouvre la porte de sa 'pas chambre', comme elle l'a renommée.

— Coucou Trésor, tu dors profondément?

— Non, puisque tu m'empêches de dormir!

Elle qui manifeste toujours de la bonne humeur, ça surprend un peu.

— Je sais, mais, il y a les flics, ils souhaitent te voir, tu penses que tu peux leur parler un petit moment?

— Ouais.

— Tu veux venir au salon ou je les fais venir ici?

— Non, c'est bon, je vais venir au salon.

Je positionne mon bras pour qu'elle puisse prendre appui dessus.

Nous arrivons à côté du canapé, je l'aide à s'asseoir et vais ensuite dehors chercher mon père et les deux flics.

J'entre dans la pièce, ma sœur s'est endormie, je m'accroupis devant elle.

By-Cœurs 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant