Chapitre 21

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Simon

Je n'ai pas vu Elise depuis deux jours. Ignorant si elle a un problème car personne n'a voulu me répondre, je pratique à l'ancienne en escaladant l'arbre planté devant sa fenêtre. Voyant de la lumière, je toque doucement.

Il ne lui faut que quelques secondes pour tirer le rideau et ouvrir la fenêtre.

— Tu m'as fait peur, faut pas faire ça, sourit-elle.

Elle me laisse entrer et nous nous asseyons sur son lit. Elle était en train de peindre, une toile et un chevalet sont devant son lit.

— Qu'est-ce qui se passe ces derniers jours ?

Aussitôt ma question posée, elle perd son sourire.

— Rien. Tu voulais quelque chose ? demande-t-elle plus froidement.

— Elise, on discute tous les jours, on passe nos soirées ensemble et depuis deux jours tu ne sors plus. Quel est le problème ?

Elle hésite un instant, puis sort son téléphone et me le donne.

Je lis le message d'Angel et tente de rester calme. Ce connard ne va donc jamais lui foutre la paix ?

Je n'arrive pas à comprendre pourquoi personne ne fait rien. Je ne sais rien de lui, mais eux savent, son père, ses frères, les autres membres, pourquoi ne font-ils rien ?

J'inspire doucement avant de lui donner d'une voix posée

— Tu as peur ?

— Un peu...

— Tu veux m'en parler ?

— Non...

Je n'insiste pas, le jour où elle sera prête à me raconter toute son histoire, elle le fera.

Je passe un bras sur ses épaules et nous nous allongeons.

— Veux-tu qu'on aille regarder les étoiles ? Je resterai avec toi à chaque instant. Tu ne resteras pas seule ce soir. Quand tu voudras rentrer, je te raccompagnerai.

Elle réfléchit plusieurs minutes et finit par accepter.

Je ne peux que sourire, elle a suffisamment confiance en moi pour me confier ses peurs et comprendre qu'avec moi, elle ne craint rien.

Certes, il y a une raison à ma présence ici, mais je suis sincère avec elle. J'aime nos moments passés ensemble. Si tout se passe comme prévu, rien ne changera.


Sur le toit-terrasse, couchés sur un matelas, nous parlons à voix basse car les frangins, en bas, pourraient nous entendre.

— Pourquoi ne m'as-tu pas simplement envoyé un message ? s'étonne-t-elle.

— J'ai supposé que ton père t'avait puni, avec interdiction de sortir et privé de téléphone.

Elise éclate de rire, un rire tout sauf discret. Au moins je réussis à lui changer les idées.

— Mon père me punir ? C'est une très bonne blague, se moque-t-elle.

— Rigole encore plus fort la prochaine fois, l'embêté-je. Il t'a déjà puni au moins une fois dans ta vie ?

Elle remonte dans ses souvenirs et sa tête bouge de droite à gauche avant qu'elle ne confirme :

— Non, je ne crois pas. Tom et Aaron ont toujours pris pour moi, rigole-t-elle.

By-Cœurs 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant