Chapitre 15

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Elise

   Je me réveille, enroulée dans ma couette avec Plume. Je la grattouille et me lève en observant mon reflet dans le miroir posé sur le mur à gauche de mon lit.

    Je remarque mes cheveux en bataille et que je porte le sweatshirt de Simon. Il faudra que je le lui restitue.


   Je descends avec Plume et quand mon regard se pose sur mon oncle, qui boit son café matinal, mes larmes coulent toutes seules.

    , ma Chérie, viens là.

    Il me prend dans ses bras et me frictionne le dos avec tendresse.

    — On va bien, Angel ne te t'approchera plus, je te le promets. Avec ton père et Dimitri, nous allons tout mettre en place pour ta sécurité.

    — Et la vôtre, de sécurité ?

    — T'en fais pas. T'as confiance en Dimitri ?

    — Évidemment, réponds-je sans hésiter une seconde.

    — Donc il gère, te préoccupe pas de ça, il m'embrasse sur la tempe. Je te fais du pain perdu ?

    — Oui, souris-je.

    Il ne cuisine que du pain perdu, le reste c'est principalement Dimitri qui gère.

    — C'est à qui ce sweat ?

    — À Simon, je dois lui rendre, j'avais froid hier soir.

    — Tu passes beaucoup de temps avec lui.

    — Toi aussi tu vas me faire la morale ?

    — Non. À partir du moment où tu gardes le sourire, tu fais ce que tu veux. Si tu pleures par contre, je lui éclate sa gueule, rétorque-t-il avec un sourire amusé.



   Après mon petit-déjeuner et une douche je vais voir les chevaux avant de prendre ma peinture et mon dessin d'hier.

    Comme toujours, je me cale contre le mur avec les chiens autour de moi et remplie mes godets de peinture.

    Je commence par les troncs, en partant du marron clair pour finir sur le marron foncé puis quelques touches de noir pour accentuer les ombrages.

    J'enchaîne sur le vert, le vert prairie est celui que j'utilise le plus au quotidien. Puis, encre le feuillage d'un érable rouge pompier puis bordeaux pour assombrir.

    Lorsque Pépite bat de la queue, je relève la tête et cherche du regard la raison. Simon s'approche, souriant avec bienveillance.

    — Comment te sens-tu aujourd'hui ?

    Il s'assied à côté de moi.

    — Ça va mieux qu'hier. Merci.

    — Ne me remercie pas, c'est normal. Je n'allais pas te laisser dans la peur. Si t'as envie d'en parler, n'hésite pas.

    — Je pensais pouvoir tourner la page mais ce n'est pas le cas, il faut juste que j'encaisse, affirmé-je.

    Il acquiesce et son regard se pose sur ma peinture.

    Il ne cherche pas à en savoir plus et ne souhaitant pas en parler, je ne peux qu'être reconnaissante de sa bienséance.

    — D'où vient ce paysage ?

By-Cœurs 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant