CHAPITRE 3 - Vapeur des soupirs

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TIT TIT TIT TIT 

TIT TIT TIT TIT 

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TIT TIT TIT TIT

Putain de réveil de mes deux...

Pas déjà !

Je frappai sur ledit réveil dans un élan de rage. Ce son dissonant n'augurait rien de bon. La vue encore floutée par la lumière du jour se faufilant à travers les velux, je m'étirai.

Je me maudissais, et surtout, je maudissais Olivia de m'avoir fait sortir juste avant la rentrée scolaire afin, soi-disant, de ''fêter ma rentrée dignement''.

Quelle soirée !

J'espère au moins qu'Olivia a déniché un meilleur coup que moi...

Après tout, c'est pas bien difficile.

Ou suis-je peut-être trop exigeante...

Vlad était un gentil garçon, mais il avait tendance à tourner autour du pot.

Et autour d'un gros pot.

Ça m'agaçait. Lorsque deux adultes consentants souhaitaient avoir un rapport sexuel, y-avait-il réellement besoin de poser la question dix fois ?

Je repensai soudain à la raison pour laquelle j'étais déjà réveillée : pour me réhabituer au rythme scolaire.

Quelle flemme !

Je m'étirai encore une fois, ayant tous les membres engourdis et ne parvenant pas à me réveiller complètement. À quelle heure m'étais-je endormie ? Aux environs de trois heures du matin. La journée allait être longue.

Bon... J'aurai tout le temps de rattraper mon sommeil dans la journée.

Nous n'étions que le 30 août, j'avais encore une journée de paix devant moi. Je fermai les yeux pour me rendormir.

Encore une journée de glandouille.

Mais tout à coup, je rouvris les yeux :

— MAIS ! ON EST LE 31 AUJOURD'HUI ! Hurlai-je seule dans mon petit appartement. Oh non, non, non...

Je me retournai, manquant de tomber du lit, et attrapai mon téléphone en train de charger sur la table de chevet, délicatement posé sur le mouchoir ayant servi à essuyer ma vulve la veille. Dans la précipitation, je fis tomber lesdits mouchoirs souillés au sol.

— Et merde ! Faut que j'me dépêche !

Je me levai du lit à la vitesse de la lumière, descendis les marches d'escalier unes à unes, en manquant presque de les dévaler sur les fesses.

Manquerait plus que je me casse la gueule le jour de la rentrée !

Je courus dans la salle de bain et sautai dans la douche. En ouvrant le robinet d'eau, je me souvins que je devais à tout prix faire bonne impression ce jour-là, car je me rendais dans mon nouvel établissement.

Et j'avais rendez-vous... À peine une demi-heure plus tard.

***

Je m'étais parée de mes plus beaux attirails. Ou presque. Une tenue à la fois professionnelle et décontractée pour ce jour de pré-rentrée.

J'avais opté pour une assez longue veste tailleur bleu océan, un jean noir basique, ainsi que des bottines à talons de la même couleur que ce dernier.

OJOS OSCUROS Noir DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant