CHAPITRE 55 - Frappe-moi en plein coeur

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Nous étions début juin.

Cela faisait au moins une semaine que je n'avais plus eu de nouvelles d'Olivia. Ça me faisait mal. J'avais pourtant essayé maintes et maintes fois de la contacter, mais rien n'y faisait. J'avais même essayé de sonner chez elle, mais elle n'avait jamais daigné m'ouvrir la porte.

J'avais tout fait foirer.

Encore une fois.

Nous nous étions battues pour préserver notre relation durant de longues années, et là, tout était parti en fumée. C'était comme s'il me manquait une partie de mon âme. Comme si mon cœur était déchiré entre deux mondes.

J'aimais profondément Olivia, avec ses zones d'ombre et ses grandes qualités. J'avais mal quand elle avait mal. J'avais peur quand elle avait peur. Elle me manquait.

Bon, j'ai dépassé une légère limite, c'est vrai.

***

La fin de l'année scolaire approchait.

Il ne nous restait plus qu'un mois de cours avant de pouvoir profiter des longues vacances d'été. Et qui disait fin d'année, disait examens.

Les terminales se préparaient pour leur Grand Oral. Je ne faisais pas partie de ceux qui les entraînaient et qui faisaient des heures supplémentaires. Débutante, je leur laissais la place.

Et comme la situation devenait délicate à gérer, je faisais le nécessaire pour éviter de croiser Giordano. Étrangement, je sentais un grand danger planer au-dessus de moi. La dernière fois que je l'avais vu, juste après qu'Alejandro eut frappé Sofiane, j'avais senti comme une lueur accusatrice dans son regard.

Je restais discrète, rasant les murs du lycée et ne sortant de ma salle que pour aller chercher mes élèves dans la cour de récréation.

Ouais... La discrétion, ça me connaît.

Ce matin-là, je me levais du mauvais pied. Je n'avais que peu dormi. J'avais passé la nuit à littéralement me faire démonter dans mon lit.

Lorsqu'enfin, j'ouvris les yeux, je les posai directement sur l'homme endormi à mes côtés, encore nu. J'admirais la courbe de son fessier rond et bombé et je ne pus me retenir de lui flanquer une fessée.

PAF !

— Mmh... Linda... Rugit-il en m'attrapant par les hanches et en me faisant rouler dans le lit.

Je me retrouvai instantanément à califourchon sur lui, son sexe entre mes cuisses, qui était déjà au garde-à-vous.

Plus rapide que le soleil.

Il chevaucha mes hanches et me tira vers le haut afin de laisser à son pénis le loisir d'entrer en moi. Mais je refusai de me laisser faire.

— Non.

— Porqué ?! Rugit-il encore.

Pas la peine de lui répondre avec des mots. Les gestes valaient beaucoup plus. Alors, je m'extirpai de son étreinte et descendis le long de son corps pour faire face à sa tumescence.

Sans réfléchir plus longtemps, je l'attrapai d'une main et l'enfouis dans ma bouche, jusqu'à en toucher le fond. Je commençai mes va-et-vient.

Alejandro respirait maintenant à vive allure. Il m'était complètement soumis, pour la première fois. Et j'aimais ça. Il étouffait ses râles en se mordant les lèvres et en serrant les draps de toutes ses forces. Les veines de ses bras ressemblaient à des longs fleuves agités.

— Cariña, cariña ! S'extasia-t-il en attrapant mon visage pour le repousser. No, no, no...

— Tu n'aimes pas ? M'inquiétai-je.

OJOS OSCUROS Noir DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant