CHAPITRE 10 - Murmures

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Olivia décrocha rapidement.

— Salut Oli'... Lui dis-je, honteuse de ne pas l'avoir contactée plus tôt.

— Tu te décides enfin à téléphoner, espèce d'abandonneuse ?! M'envoya-t-elle.

— Ce mot n'existe pas, Oli'...

— Épargne-moi tes leçons de langue française, tu veux ! Ça fait combien de temps que tu m'as laissée en plan ? Hein ?

T'as pas forcément tort, j'ai été conne.

— Je sais Oli', je... J'ai eu pas mal de boulot ces derniers temps...

Un silence lourd de sens s'installa dans le combiné. Olivia était visiblement assez remontée contre moi. Ce que je pouvais aisément comprendre.

— Tu me pardonnes, Oli'...? Me risquai-je à demander.

— Mmh... D'accord, je te pardonne.

— Merc...

— Mais ! Me coupa-t-elle.

Oh non...

— Je te pardonne à une condition ! Une toute petite condition qui ne te coûtera pas bien cher comparé à cet affront, mon amie.

— Laquelle ? M'impatientai-je. Balance.

— Tu passes le jour de l'an avec moi !

— Oh non, c'est pas vrai... Où ça ?

— Au Milanais, bien sûr !

Elle n'est pas sérieuse...

— Et je suis très sérieuse !

Depuis quand elle sait lire dans les pensées, cette cruche ?

Après tout, ça n'était pas comme si j'avais le choix. Je lui devais bien ça, après tant d'absence et d'appels auxquels je n'avais pas répondu ces dernières semaines.

— C'est d'accord... Soupirai-je.

— Et je passe te voir.

— MAINTENANT ?! Oli', non... J'ai cours demain... La suppliai-je.

Elle avait déjà raccroché.

Je parlais dans le vide.

Elle allait débarquer d'une seconde à l'autre, il fallait que je m'habille autrement, et que je mette une tenue un peu plus confortable. J'optai donc pour un jogging gris, une couette simple et un débardeur.

TOC

TOC

TOC

Elle était déjà là. Je lui ouvris vite la porte, histoire de ne pas devoir lui rendre un autre service.

Jamais deux sans trois, elle trouvera bien quelque chose.

— Coucou ma puce ! Me lança-t-elle en se jetant dans mes bras.

— Ça va Oli' ?

— Oh, ça va super ! Maintenant que je peux enfin voir ton joli minois ! Tes cheveux ont poussé, dis-donc ! Et qu'est-ce que tu as vieilli, depuis le temps... M'envoya-t-elle sarcastiquement.

— Trêve de compliments. Allez, viens t'asseoir.

Nous nous assîmes sur le canapé, après avoir préparé un thé à la menthe et des petits biscuits. Nous avions l'habitude de nous gaver de sucre à n'importe quelle heure de la journée.

La santé ?

Oh, très peu pour nous !

— ALORS ? Qu'est-ce que tu racontes ? Me demanda mon amie en interrompant sa question à chaque mot pour souffler sur son thé bouillant.

OJOS OSCUROS Noir DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant