CHAPITRE 50 - Mon démon

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L'heure passa rapidement : nous enchaînions les exercices. L'efficacité des élèves était au rendez-vous. Et, tandis que la fin de l'heure approchait, j'interrompis les mollusques :

— Écoutez-moi bien. Je vais vous distribuer une dernière fiche et vous demanderai d'effectuer les trois premiers exercices pour le prochain cours, dans deux jours. Ça ne devrait pas être bien compliqué.

Ils acquiescèrent.

— Vous me collez ça dans le cahier, et vous prenez votre agenda, d'accord ?

Je circulai dans les rangs et donnai une fiche à chacun. Mais tandis que je passai dans les rangs du fond, une main vint claquer contre une de mes fesses. Je m'arrêtai net.

PARDON ?!

C'était quoi, ça ?!

Plantée au milieu du rang, je restai figée, le temps de me remettre de mes émotions. J'aurais pu croire à n'importe quoi, mis à part une main aux fesses dans ma propre salle de classe.

— Q-U-I ?!

Je marquai une pause, le temps que la plupart des autres élèves se retournent dans ma direction.

— QUI A FAIT ÇA ?! Gueulai-je au milieu de la pièce.

Je balayais du regard les rangs du fond et soudain, je baissai les yeux et constatai qu'un de mes élèves, Sofiane, cachait son visage entre ses mains.

Encore lui, hein...

— Sofiane ! L'agressai-je.

Son sourire s'effaça rapidement.

— Ouais ?

— C'est toi qui a fait ça ?!

Sofiane me considérait d'un air complètement détaché. C'était un comportement que je ne m'expliquais pas.

C'est lui.

Sans aucun doute.

— Mmh... Fait quoi, M'dame ? Me demanda-t-il comme si je ne comprenais pas son petit jeu.

— Ne joue pas l'innocent !!! Lui crachai-je au visage.

— Bah... J'ai rien fait moi, M'dame. En tout cas... Rien qui vous déplairait !

Je tournai la tête : la plupart des élèves semblaient ne pas avoir vu la scène. Ils semblaient ne pas comprendre ce qu'il se passait. Au fond, je cherchais du réconfort, quelqu'un qui aurait pu me soutenir face à ce crétin fini.

Les quelques jeunes filles qui se trouvaient au niveau de cette énergumène baissaient les yeux et n'allaient visiblement pas m'être d'une grande utilité.

Je tournai les talons et m'apprêtai à rejoindre mon ordinateur pour envoyer un mail au professeur principal, quand tout à coup, Sofiane m'apostropha :

— En même temps... M'dame !

Je me retournai encore une fois vers lui à l'écoute de ses mots. Mes sourcils se froncèrent drastiquement.

— En même temps QUOI ?! Le provoquai-je.

— Bah... Vous êtes sexy, Madame ! C'est pas ma faute, à moi !

— Grave ! Confirma un de ses camarades.

— Trop bonnasse, Madame ! Vous vous rendez pas compte, hein !

— Cállate la puta boca, cabrón ! Envoya un autre élève d'un ton menaçant à Sofiane, sans que je n'eusse le temps de répondre.

Cet élève.

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