ChAPITRE 43 - Tentations

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TIT TIT TIT TIT

TIT TIT TIT TIT

TIT TIT...

BOUM !!!

— Enfin ! Enfin je t'ai démonté la gueule ! M'exclamai-je.

Je me retournai dans le lit à la recherche de Nicolas. Il n'était pas là. Ça n'était peut-être pas plus mal, vu l'expérience de la veille.

Ma pauvre Julia...

Va falloir te retrouver...

— Nico ? L'appelai-je, pour m'assurer qu'il n'était plus là.

— Oui ? Répliqua-t-il d'en bas. Je suis dans la cuisine, je prépare le p'tit déj !

Merde.

Pourquoi t'es si gentil et si serviable ?

Sans perdre de temps, j'enfilai mon peignoir et descendis les escaliers. Nicolas portait seulement un caleçon, et faisait cuire des œufs au plat. Cette image me rappela la veille...

— Tu aimes ça ?

— Oui, j'adore, simulai-je alors.

Je fixais le plafond sans relâche, pendant que Nicolas faisait des va-et-vient de plus en plus violents dans mon corps. Il accélérait la cadence, et des gouttes de sueurs vinrent perler sur ma poitrine.

— Tu veux que je ralentisse ?

— Non. Fais-toi plaisir... Lui répondis-je en cachant mon ennui.

Je refusais de fermer les yeux. Je ne pouvais pas. Je n'en avais pas le droit.

— Ne ferme pas les yeux... Non... Songeai-je.

— T'as dit quoi ? M'interrompis Nicolas, sceptique, en cessant tout mouvement.

— Heu... Rien, j'ai rien dit.

Il retira rapidement son sexe du mien et descendit embrasser mon entrejambe. Bien vite, il enfonça le bout de sa langue dans mon vagin.

De minuscules larmes vinrent perler sur mes joues. Je n'avais plus la force.

Je devais lutter, jour et nuit, sans relâche. Lutter pour ne pas me laisser envahir par ces images, par ces sensations incontrôlables. Je me battais contre ma chair et mon sang qui me hurlaient des obscénités.

— Tu as bien dormi ? Me demanda-t-il, interrompant le fil de mes songes.

— Heu... Ça va.

Le regard fuyant, je traversai la cuisine jusqu'au réfrigérateur pour me servir un grand verre de jus d'orange. J'en avais bien besoin. Cependant, lorsque je passai à côté de Nicolas, celui-ci m'attrapa au vol.

Une main sur ma taille, il me rapprocha de lui et posa ses lèvres sur les miennes en maintenant mon visage de l'autre. Or, je ne ressentis rien. Ni les tremblements dans mes jambes, ni les papillons dans mon estomac, ni l'humidité entre mes cuisses.

Rien.

Mis à part le dégoût.

Le dégoût de devoir embrasser un homme que je voulais plus embrasser, d'avoir touché un corps que je ne voulais plus toucher.

Fie-toi à l'évidence.

Je reculai d'un pas.

— Nico, je...

— Oui ? Hoqueta-t-il, déjà excité.

— Heu... Je... Non, rien. J'dois y aller.

Il m'entoura de ses bras et rapprocha encore mon corps du sien. Je détournai le visage, et il déposa quelques baisers au creux de mon cou.

OJOS OSCUROS Noir DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant