CHAPITRE 30 - Noir désir

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— Embrasse-moi...

Sans réfléchir plus longtemps, je déposai mes lèvres contre les siennes. Ses lèvres au doux goût sucré dévoraient les miennes avec grâce.

Soudain, il saisit mon visage entre ses mains pour m'embrasser plus profondément, et m'attira au-dessus de lui. Je me retrouvai dès à présent à califourchon sur son corps musclé.

Les yeux clos, je ne pouvais que ressentir son étreinte et ses baisers de plus en plus intenses, et bientôt, son érection vint réveiller ma fleur.

— Fais-moi l'amour...

Sans le laisser m'implorer une seconde fois, je soulevai ma robe, déboutonnai son pantalon, et enfouis son pénis gorgé de sang en moi d'une traite. Mon vagin s'ouvrit instantanément pour accueillir son membre.

— Oh, oui...

— Tu aimes ?

— C'est tellement bon...

Son sexe touchait toutes les parois de mon intimité. Son gland tumescent parvenait à chatouiller les profondeurs de mon anatomie dans une caresse solennelle. Toutes les sensations intenses qui parcouraient mon être me faisaient voyager jusqu'aux cieux.

Mes allées et venues s'accéléraient, de plus en plus, et je me penchai pour coller mon corps contre le sien et sentir la chaleur de sa peau contre la mienne. Mes lèvres cherchaient encore les siennes.

— Embrasse-moi encore. Possède-moi !

Il obéit et saisit mes cheveux pour m'attirer à lui. Sa langue s'engouffra alors au plus profond de ma bouche, me faisant prisonnière de son étreinte. Ses hanches violentaient mon bassin, de sorte que je sentis l'orgasme m'envahir peu à peu. Je gémissais dans sa bouche...

— BORDEL !!!

Non, non et non !

Encore non !

Je me relevai d'un bond. Encore une fois.

La transpiration qui parcourait mon dos m'offrait des sueurs froides désagréables.

Nous étions mercredi matin, et j'aurais pu en profiter pour dormir un peu avant les cours qui ne commençaient qu'à neuf heures... Mais non. Encore une fois, pas moyen de pioncer tranquillement.

Mon corps faisait encore des siennes. Je venais de faire un des rêves les plus déstabilisants de ma Carrière des Rêves.

L'homme que je chevauchais n'était pas un inconnu. C'était un jeune homme à la chevelure d'ébène et aux yeux d'encre comme la nuit.

Alejandro, toujours Alejandro.

Pourquoi ?

— Bordel, c'est quoi ton problème ?! Me demandai-je, attendant presque une réponse de l'au-delà.

J'avais croisé des centaines d'hommes attirants dans ma vie, mais pourquoi celui-ci ne voulait-il pas sortir de ma tête ?

Sans compter qu'il n'y avait aucun espoir qu'il se passe quoi que ce soit entre nous un jour, même si j'aurais eu envie de jouir sur l'instant rien qu'en y pensant.

Oh la vache.

La lucidité m'agrippa. Son âge trottait toujours dans un coin de ma tête. Une envie de vomir prit possession de mon estomac. Je me sentis soudain comme la dernière des parias.

Quelqu'un vend-il des cachets contre les brulures stomacales, dans le coin ?!

Je me levai de mon lit et descendis les escaliers pour rejoindre le salon. Je pris mon portable et composai le numéro de ma meilleure amie. Elle qui était de si bons conseils.

OJOS OSCUROS Noir DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant