J'ouvris la porte.
— Salut...
Alejandro passa l'encadrement et déposa son sac dans l'entrée. Il me sourit. Un sourire que je lui rendis par une caresse sur la joue.
— Le dije a mi mamá qué iba a casa de un amigo.
— Chez un ami. D'accord, ça me va.
Il resta silencieux quelques minutes, et me fixant toujours. Rien ne se passait : ni le feu, ni la glace, ni... Rien.
— Pourrrquoi je suis là ?
— Heu... Je... Alejandro, je...
Je saisis sa main, puis le dirigeai à l'étage. À mesure que nous escaladions les marches, le souffle d'Alejandro s'accélérait.
Aucun mot n'était assez fort pour exprimer ce désir que j'avais d'être près de lui. Aucun.
— Alejandro... Continuai-je en posant ma paume contre sa nuque pour le rapprocher de moi, une fois en haut. Ce que tu me fais ressentir. Cette sensation. Elle est... Forte.
— Mmh mmh...
— Elle est... Trop puissante pour que je puisse la supporter encore, avouai-je alors.
— Qué estás tratando de decirme, linda ?
— Ce que j'essaie de dire... C'est...
Et pour la première fois, j'effaçai tous ces mots qui n'avaient aucun sens, et dirigeai mes lèvres dans son cou. J'y déposai quelques baisers humides en soupirant.
— Julia...
Je le savais. Il n'avait pas l'habitude que je sois si entreprenante. Je prenais les choses en main.
Avec un adolescent.
Un adolescent qui lui aussi, avait désespérément envie de moi. Mais après cette après-midi, j'avais découvert une chose importante : j'avais besoin de me découvrir à travers lui.
— Alejandro... Depuis la première fois que je t'ai vu... J'ai... Tellement... Envie... Et en même temps, j'ai honte de me laisser aller à l'appel de ces sensations délicieuses...
Il poussait de légers gémissements rauques sous mes caresses. Mes mains se promenaient sur son corps large, sur ses muscles. À chaque fois que ma peau parcourait une infime partie de son être, une marque invisible et indélébile marquait mon passage.
— Je... J'ai envie de te sentir en moi... Tellement plus...
Qu'est-ce que j'ose dire, là...
— Qué quieres decir ?
— Je... Je ne sais pas. Je... Crois... Que je te veux en moi. Là. Tout de suite. Partout.
Mes mots sonnaient comme une douce prière solennelle. Je me rendais compte de ce que je faisais : je le suppliais de me prendre. Je le suppliais de pénétrer en moi.
Je le suppliais de me posséder.
Julia...
C'est un ado...
Je me fichais des circonstances de notre rencontre. Je me fichais de son âge, ni même du mien. Je me fichais de tout, à part de nos chairs qui ne demandaient qu'à s'entremêler. À ce moment précis, je ne voulais qu'une chose : lui, tout entier.
Je descendis lentement en pliant les genoux, puis me retrouvai bientôt au niveau de sa braguette, que je descendis lentement en le fixant droit dans les yeux. Je descendis l'avant de son jean, ainsi qu'une partie de son caleçon et découvrit son membre. Je l'empoignai et posai son gland contre mes lèvres. Je l'embrassai.
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OJOS OSCUROS Noir Désir
RomanceHISTOIRE CORRIGÉE!!! "Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder." Julia Meyer, fraîchement diplômée, débarque dans un établissement de banlieue pour y enseigner le français. Fuyant une vie de famille envahissante, elle décide de...