Chapitre 8

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Il ne doit pas être loin de 12h30 quand mon ventre se met à gargouiller

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Il ne doit pas être loin de 12h30 quand mon ventre se met à gargouiller.

Il est temps de descendre manger à la cafétéria.

Je vois que mon colocataire de bureau et adverse vient d'avoir eu la même idée que moi.

Je me lève après avoir éteint ma tablette et mon ranger mes affaires.

Il remet sa veste de costume tandis que je l'imite.

«Pas le premier jour, descendre à la vue de tout le monde avec une belle tâche sur ta chemise blanche, ça donne envie de t'avoir comme patronne » dit-il amusé.

Il commence sérieusement à me les briser celui-là.

Je souffle et enlève mon blazer noir sous son rire.

Je viens déboutonner mon chemise devenu marron à certains endroits et je l'enlève me retrouvant un soutien-gorge devant lui, pas le moindre intimidé.

«Ne te gêne pas surtout » dis-je alors qu'il me regarde faire.

Je récupère mon blazer que j'enfile et je viens fermer de ses deux boutons.

Bon ça me fait un décolleté bien prononcé, mais au moins il a raison je n'ai plus ma tache de café sous le nez.

«Dit-elle alors qu'elle se change à la vu de tout le monde » dit-il.

«Je ne suis pas du genre pudique » dis-je.

«Un truc de l'ouest j'imagine » dit-il en quittant Notre bureau.

Je lève les yeux au ciel et je saisiems mon téléphone avant de moi aussi quitter le bureau pour rejoindre l'ascenseur.

C'est quand j'arrive au niveau des portes que ces dernières se referment sur Noah qui a volontairement appuyé sur la touche fermée tandis qu'il me fait un dernier coucou.

J'appuie sur le bouton pour faire monter l'ascenseur quand ce crétin sera arrivé en bas.

5 minutes plus tard, me voilà en bas après m'être arrêté à beaucoup d'étages pour accueillir des employés qui comme moi partent se restaurer.

Je suis la cadence et je me dirige vers la cafétéria qui ressemble fortement à celle de LA.

Après avoir pris de quoi manger, je me dirige vers la grande salle qui contient peut-être une cinquantaine de personnes.

Cinquante personnes dont je ne connais aucune identité mise à part celle de mon très cher partenaire de bureau.

D'ailleurs ce dernier me sourit en voyant que je vais certainement manger toute seule.

Sommes-nous de retour au collège ?

Je me dirige le sourire aux lèvres vers une table de deux places tandis qu'il est accompagné de 7 personnes autour de lui.

Je n'ai jamais compris la fascination de regarder des animaux en cage, mais je comprends maintenant ce qu'ils peuvent ressentir.

Une trentaine de regards braqués sur vous c'est fascinant.

Je commence à manger la tête haute en regardant mes collègues qui se font une joie de parler de moi, je les entends de là.

C'est elle la sous-directrice de LA ? Elle mange toute seule ? Regarde comment elle est habillée ? Elle est sacrément bronzée et j'en passe.

«Est-ce que je peux m'asseoir ? » s'exclame une voix qui me sort des commérages.

Je relève la tête vers une jolie jeune femme blonde.

«Oui, bien sûr » dis-je en lui désignant la place devant moi.

J'ai du mal à comprendre ce qu'elle vient faire là alors qu'il reste des tables vides, mais je ne dis rien.

«Je déteste voir les gens manger seuls » me dit-elle alors que je lui souris «Rose».

«Cassie » dis-je.

«Je sais » me répond-elle.

«Oui forcément » dis-je.

«Ils ne sont pas méchant, juste curieux » dit-elle en parlant de ses collègues.

«Je me doute » dis-je «Tu bosses dans quoi ici ? ».

«Je suis ingénieur du son » me dit-elle.

«D'accord, c'est peu commun pour une femme » dis-je.

«C'est vrai, mais vive la diversité » dit-elle.

«Je dirais pas moins » dis-je alors que Noah de tourne vers nous «Tu t'entends bien avec lui ? ».

Elle regarde de qui je veux parler et rigole.

«Noah ? Bien sûr que oui» dit-elle «C'est un mec très sympa et très marrant. Finalement j'ai l'impression que c'est un critère pour être embauché ici ».

«Est-ce que ça te dérangerais de me présenter les hommes qui sont avec lui autour de cette table ? » je lui demande.

«Pas du tout» dit-elle.

«Merci Rose » dis-je.

Durant tout le reste de notre déjeuner, elle m'a expliqué qui était qui et je la remercie infiniment pour ça.

De retour dans mon bureau, je me remets directement au travail en évaluant les dossiers du côté Est pour ne pas être perdu durant les prochaines réunions.

Mais figurez-vous j'ai du mal à me concentrer à cause de l'autre puisqu'il écoute sa musique depuis le début de l'après-midi.

«Est-ce que ça te dérangerai de baisser le son ? » je lui demande.

«Oui » dit-il sans relever la tête de ses papiers.

«D'accord, je vais formuler autrement éteint moi ta musique» dis-je.

«Je regrette, j'ai toujours travaillé en musique » dit-il alors que je peste contre son tourne-disque et le morceau de jazz qui défile.

«Bien » dis-je en me levant pour aller éteindre moi-même la machine.

Je reprends ma place quand j'entends de nouveau la musique tourner.

«Ose encore éteindre ma musique et je te pète les genoux » dit-il alors que je rigole.

«Tu as 80 ans pour sortir cette menace » dis-je alors qu'il me jette un regard noir.

«Bien tu veux de la musique j'en veux pas, on fait comment » dis-je en mettant mes mains sur mes hanches.

«Tu subis et tu te tais » dit-il.

«Tu crois t'adresser à qui comme ça ? » dis-je en m'énervant.

«À une pauvre fille venu de LA» dit-il.

«Sache que la pauvre fille, elle va te foutre la misère sale con » dis-je alors que je le sens s'énerver à son tour.

Il allait parler, mais la porte s'ouvre sur Zackary le sourire aux lèvres.

«C'est l'heure de la réunion, vous venez » dit-il.

«Bien sûr » s'exclame Noah qui se lève et se dirige vers lui avec un dossier en main.

«J'arrive dans deux petites minutes » dis-je alors que les deux hommes sortent.

Je me dirige vers le tourne-disque et récupère tous les vinyles que je me dépêche d'aller planquer dans les toilettes pour femme avant de prendre la direction de la salle de réunion.

Je constate qu'il ne reste qu'une seule place, c'est à côté de l'homme que je déteste le plus, c'est officiel.

Voilà le chapitre 8, j'espère qu'il vous a plus ?

J'attends vos retours avec impatience :)

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