Chapitre 4

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Ayden


Je regardai la nouvelle façade du club en passant une main sur mon crâne rasé. Ils ont fait des rénovations, par ici.

De nos jours, les établissements de divertissements ne se cachaient plus. Un club libertin pouvait ouvrir à time square, personne ne fera de pétition, même pas les vieux chnoques coincés. J'aimais bien ce changement, cette modernisation... Vive l'Amérique !

J'inspirai profondément en m'approchant du vigile qui me dévisageait. Mon crâne rasé, ma veste en cuir et mon regard froid, sans émotions, ne l'intimidaient pas assez pour qu'il se pousse. Il croisa les bras, me montrant ses muscles, et je levai les yeux au ciel en lui tendant ma carte de membre.

— Ça date, fit-il en l'examinant, le club a mis à jour son règlement et tous les membres ont dû passer un entretien avant de se faire renouveler leurs cartes.

— Écoutez, je ne suis pas là pour m'amuser, je viens bosser... au bar.

J'avais la nausée rien qu'en prononçant ces mots, déjà que c'était humiliant pour moi de me voir refuser l'accès à cet endroit où j'étais roi, autrefois.

— Je vais voir avec le parton et je reviens vers vous.

Il appela un autre gars pour le remplacer le temps qu'il rentre à l'intérieur. J'allumai une cigarette pour mieux passer le temps, et quelques minutes plus tard, il revint.

— C'est bon, vous pouvez entrer. Allez directement au bar et on vous donnera les instructions.

À la bonne heure !

En pénétrant dans le club, beaucoup de souvenirs me revinrent en mémoire ; bons ou mauvais. J'avais passé tellement de temps ici, à baiser, à malmener des soumises, à initier Chris au BDSM...

Ça remontait à si loin. Je n'avais pas tenu un fouet depuis une éternité, et en voyant ces différents individus en costard ou en robe moulante qui se pavanaient en tirant sur les laisses de leurs soumis ou soumises, mon poing se serra.

Je les enviais : pour cette chance qu'ils avaient, que je n'aurais plus jamais.

— Bonjour monsieur, qu'est-ce que je vous sers ? fit le gars du bar en me voyant approcher.

Il était torse nu, et plutôt jeune.

— Rien. Je suis là pour le job, le tien, à priori.

Il fronça les sourcils quelques instants avant de comprendre.

— Ah, c'est vous, Ayden... Monsieur Lockwood va vous recevoir en personne dans son bureau pour vous expliquer le règlement. Je vais appeler quelqu'un pour vous accompagner.

— Pas besoin, je sais où se trouve le bureau du boss... l'ex boss, du moins.

Il hocha la tête, et me laissa partir. Je traversai la salle principale pour lorgner au couloir à droite, réservé aux employés et à l'administration. Je toquai à la porte du bureau du patron et entrai quand j'entendis sa voix grave me l'autoriser.

Assis derrière son bureau, le visage autoritaire d'un bel homme me percuta. Ses cheveux rebelles d'un noir corbeau, ses yeux sombres et l'énorme tatouage en forme de Z dans son cou me laissèrent bête quelques secondes. C'était typiquement le genre de gars ténébreux qui me plaisait.

Le noir, c'est vraiment ma couleur préférée.

— Monsieur Marin, je suppose ? dit-il en se levant pour me tendre sa main.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant