Chapitre 24

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Jacob


La salle de jeux numéro six, voilà une pièce où je n'avais jamais mis les pieds. C'était un peu le coin VIP des dominants et j'étais très surpris qu'Ayden m'y conduise.

Je m'attendais naïvement à une simple discussion au bar, des questions sur mon père, auxquelles j'aurais habilement évité de répondre jusqu'à ce que mon dom exerce une pression suffisante pour me faire cracher le morceau...

Cependant, au lieu d'explications détaillées, un simple clin d'œil précéda sa demande de me dévêtir et de prendre la pose Nadu au centre de la vaste salle.

De ma position, je contemplais la grande croix de Saint-André contre le mur du fond, s'élevant du sol au plafond, tapissée de cuir noir et ornée d'anneaux massifs. Une armoire en cuir cloutée se trouvait dans un coin, et une variété d'accessoires tels que fouets, chaînes, menottes, masques et autres ornaient un troisième mur.

— Alors, murmura-t-il en se tenant devant moi. Rappelle-moi ton safeword, Jacob.

— Jérémia, répondis-je d'une voix sûre.

— Inutile de te préciser que tu as obligation de le prononcer en cas de nécessité.

— Oui, Monsieur.

Il fit un pas en arrière et éclaircit sa gorge.

— Lève-toi. Inspection.

Je me levai, mes mains allant derrière moi, épaules carrées. Cette position, nommée à juste titre, permettait une inspection minutieuse sans possibilité de dissimulation, en particulier de mon sexe dressé qui se balançait doucement. Ayden sourit et prit délicatement mes testicules dans sa main, les faisant rouler entre ses doigts.

— Tu ne jouiras pas jusqu'à ce que je le dise.

— Oui, Monsieur, sifflai-je.

— Préviens-moi si tu te rapproches de la jouissance. Ce n'est pas un échec, c'est une façon de me satisfaire, compris ?

— Oui, Monsieur, acquiesçai-je avec un léger signe de tête.

— Bien. Maintenant, je vais procéder à l'inspection. Tiens-toi devant le fauteuil là-bas, penché à la taille, les jambes écartées.

C'était une posture dégradante, je le reconnaissais, mais je me trouvais là pour repousser mes limites et explorer mon potentiel en tant que soumis. Ainsi, j'obéissais en silence, m'approchant du fauteuil indiqué et me penchant à la taille, je posai mes mains sur l'accoudoir.

Une inspiration profonde puis une expiration lente.

— Ça ne sera pas douloureux, dit-il en ouvrant l'armoire. Mais ce ne sera pas non plus très amusant. Considère cela comme une nécessité, si tu veux.

Il ouvrit le tiroir du bas et en sortit quelque chose que je reconnus comme une bouteille de lubrifiant. Ensuite, il entama son exploration à partir de mes pieds, tapotant mes chevilles puis mes genoux. Ma condition physique était satisfaisante, sans être excessivement sculptée. Je m'entraînais régulièrement et veillais à mon alimentation.

Ses mains parcouraient mon corps comme s'il me passait au peigne fin, à la recherche de quelque chose : des marques, des cicatrices peut-être... Les seules marques apparentes étaient communes à n'importe qui ; une imperfection occasionnelle due à l'acné, une égratignure guérie de l'enfance.

Avec précaution, il fit glisser ses mains sur ma tête, palpant mon crâne avec ses pouces, et à ce moment, mon rythme cardiaque s'accéléra. Il était déterminé à découvrir quelque chose, et cela arriva inévitablement :

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant