Chapitre 8

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Ayden


Éloïse commença à émerger de son état de transe post-orgasmique et me lança un regard fatigué que je pris soin d'ignorer.

J'inspirai profondément en déverrouillant la porte, et elle s'ouvrit brusquement sur Xavier. Ouf, j'ai eu chaud !

— Vous êtes encore là ?

— Ouais... on a fini, c'est bon.

Sans vraiment entrer dans la pièce, il jeta un regard vers la brune allongée sur le ventre, reprenant difficilement son souffle. Ses yeux s'arrondirent en découvrant l'état de son dos.

— Merde... qu'est-ce que tu as foutu ?

Il referma la porte et se précipita vers la jeune soumise.

— Éloïse ? Tu m'entends ? Est-ce que ça va ?

Incapable de répondre, elle hocha la tête.

— Bon sang, Ayden... comment tu comptes justifier ça ? Déjà que tu n'as pas le droit de pratiquer ! Alec va nous foutre dehors tous les deux, et cette fille va te faire un procès ! Putain, je n'arrive pas à croire que tu m'aies entraîné dans tes conneries.

— Du calme. Elle va très bien. Je l'ai fait jouir, elle va s'en remettre.

Il me lança un regard noir.

— Tu as vu l'état de son dos ? Il n'y a pas que son dos, tout son corps est marqué à vif !

Il me sermonna tout en évaluant les dégâts, mais je ne sourcillai pas. Je savais qu'Éloïse allait parfaitement bien. Elle s'était écroulée car son orgasme était trop puissant. Je méritais des remerciements !

— Bon, pas de panique... je vais chercher de quoi la soigner, déclara-t-il.

Je restai impassible, le laissant sortir précipitamment de la pièce. Je savais que je risquais gros en me livrant à de telles pratiques, mais le désir avait pris le dessus sur la prudence. Le regard fixé sur Éloïse, je me rapprochai d'elle, prenant la peine de vérifier son état.

Malgré la douleur persistante dans son corps meurtri, elle trouva la force d'ouvrir les yeux pour me fixer avec intensité. Son regard était à la fois curieux et provocateur, comme si elle cherchait à percer à jour mes pensées. Je m'abaissai près d'elle, la dominant de ma stature imposante.

— Tu sais, cette comédie n'effacera pas ta défaite.

Elle sourit légèrement, un sourire moqueur, défiant.

— Dans les deux cas, je suis gagnante.

Je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Cette fille était pleine de surprises, et je ne pouvais nier qu'elle m'intriguait, voire excitait d'une manière que je n'avais pas ressentie depuis longtemps.

Xavier revint avec une trousse de premiers soins, de l'eau et des compresses. Il s'agenouilla à côté d'Éloïse et commença à désinfecter délicatement ses blessures avant de pouvoir lui mettre de la crème apaisante. Pendant ce temps, je laissais mes pensées tourbillonner dans ma tête. Je bandais toujours, mais je ne me sentais pas si frustré que ça.

— Ça va mieux ? lui demanda Xavier avec inquiétude.

Elle acquiesça faiblement, pleinement éveillée et très calme.

— Merci, monsieur. Inutile de vous inquiéter pour moi, j'ai connu pire.

— Rien n'est pire qu'Ayden Marin avec un fouet ! Je n'aurais pas dû te laisser seule avec lui.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant