Catharsis [Spin-off]

Chapitre 42

★ Jacob ★

Mon Dieu, enfin.

Je goûtais enfin à ses lèvres délicieuses et j'étais déjà accro. Mais ma fiesta intérieure ne dura pas et Ayden se redressa, m'entraînant avec lui sans pour autant décoller nos bouches et échangea nos places, me plaquant contre le lit qui grinça sous la pression de nos deux poids combinés.

J'avais apprécié jouer les entreprenants un petit moment, mais je préférais largement quand mon dom pressait son corps imposant contre le mien, me faisant sentir le début de son érection contenue dans son boxer.

Mes mains se permirent de voyager sur son torse, caressant chaque muscle saillant. Sa bouche dévora la mienne, affamée, et je luttai pour ne pas manquer de souffle. Il embrassait merveilleusement bien, je regrettais seulement de ne pas avoir eu le courage de me jeter à l'eau plus tôt.

—Tu rends les choses tellement difficiles, Jacob, susurra-t-il contre mes lèvres.

Il n'était pas en colère, mais frustré. Terriblement frustré. Son regard noir me glaça le sang, mais je décidai d'être brave jusqu'au bout et saisis l'élastique de mon boxer pour le baisser, m'en débarrassant complétement, puis écartai les jambes, sans la moindre pudeur.

—Qu'est-ce que tu fous encore ? se braqua-t-il, les sourcils levés de stupeur.

—Prenez-moi.

—Nom d'un... Ok, je vais rester calme. Je vais rester calme.

Il recula, cherchant à me fuir moi et mon corps offert dans son plus simple appareil, mais j'enroulai mes jambes autour de sa taille et le tirai brusquement vers moi. Ses yeux s'écarquillèrent. Moi-même j'étais surpris par mon audace.

—Prenez-moi, répétai-je. S'il vous plaît.

—Je sais que tu as passé une journée merdique, et moi aussi. Ma patience a des limites que tu as franchies à l'instant où tu as osé poser tes lèvres sur les miennes !

—Vous m'avez embrassé en retour ! lui rappelai-je en arborant un joli sourire.

Il grogna, agacé par ma répartie et commença à me repousser.

—S'il vous plaît, non. J'ai besoin de vous !

—Tu es bouleversé.

—Je suis excité.

—Si je te baise alors que tu es dans cet état, je ne vaudrais pas mieux que...

—Non, pas ça ! Arrêtez de me voir comme une victime. Arrêtez d'avoir pitié de moi !

—Tu as piqué une crise monstrueuse la première fois que j'ai essayé de...

—Oui, je sais, le coupai-je encore, mais cette fois, je suis prêt. Je vous le jure sur la tête de mon chat !

Nous nous observâmes durant quelques minutes et au bout d'un moment, Ayden finit par m'adresser un sourire qui fit marteler mon cœur dans ma poitrine.

Ce n'était pas un sourire charmeur, ni un sourire suffisant. C'était un sourire sensuel, une incarnation véritable du côté charnel de cet homme aux multiples facettes. Il était semblable à un prédateur, racé, épicurien, et lorsqu'il plaça son visage à quelques centimètres du mien, je fus très heureux d'être sa proie.

—Pauvre minou, une terrible malheur risque s'abattre sur lui si tu mens...

—Je vais m'assurer que non. Rien ne compte plus que mon chat à mes yeux.