Chapitre 33

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Jacob


Ma respiration était rendue difficile par la douleur gelée qui transperçait mes entrailles. Cependant, alors que mon corps faisait fondre le cube de glace, je me montrais déterminé à supporter ce genre de stimulation tant que la récompense en valait la peine.

Depuis le temps que je rêvais de coucher avec mon Dom, de lui appartenir enfin, totalement... Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion en or !

Il récupéra un autre glaçon et le porta à ses lèvres pour le suçoter un petit moment, le faisant prendre une forme ovale afin de l'introduire en moi sans difficulté. Cette fois, il le frotta contre mon entrée. Mes yeux s'écarquillèrent, et je poussai un cri en ressentant la fraîcheur ardente conquérir une nouvelle partie de mon corps. Le blond enfonça alors le glaçon.

— Un, chuchota-t-il d'une voix séductrice.

— Ça fait deux, monsieur ! protestai-je.

— Il ne restait presque rien du premier. Ça ne compte pas. Un, répondit-il avec assurance.

Il prit un autre cube du seau, mais au lieu de le lisser comme le précédent, il le glissa immédiatement en moi. Je sursautai, sentant un frisson me parcourir. Alors que le second glaçon se heurtait à celui déjà présent, le premier fut poussé plus loin en moi. C'était grisant. Horriblement excitant.

— Trois, compta-t-il.

Le troisième poussa les deux autres encore plus loin, et je me cambrai. Mes dents se serrèrent, je retins un cri lorsque la douleur gelée heurta mes parois internes. Lentement, sadiquement, mon Dom en inséra un autre.

— Quatre.

À présent, le froid heurtait ma prostate, et tous mes efforts pour me retenir furent vains. Je hurlai.

— Quel est ton safeword, Jacob ? demanda-t-il sévèrement.

Mon cerveau parvenait difficilement à réfléchir. Les glaçons fondaient à l'intérieur de moi, les morceaux restants flottaient, frottaient contre mes nerfs les plus profonds. Mon sexe palpitait contre mon ventre.

— Mon père...

— Oublie ce connard. Tu dois me dire « orange » si c'est trop pour toi.

— O-oui, m-monsieur.

Je devais être engourdi, car je sentis à peine le glaçon suivant me pénétrer.

— Cinq. Qu'est-ce que tu ressens ?

— Je vais bien ! criai-je, le corps entièrement soumis au désir. Encore un, monsieur !

— Tu tiens à ce point-là à ce que je te prenne ?

Je hochai la tête, désespéré et exalté. Il m'enfonça rapidement un nouveau cube gelé.

— Six !

Je gémis plus fort, mon cœur prêt à exploser. Je ne pus ignorer le désir brûlant dans mon membre. Céder autant de contrôle à quelqu'un, était au-delà de l'excitant. C'était intoxicant.

Quand Ayden glissa le glaçon suivant dans mon intimité, le septième, je sentis tous les autres se déplacer et se heurter les uns aux autres dans mon corps. Mes nerfs frissonnaient d'un plaisir glacial. Ça faisait... horriblement mal ! Merveilleusement ! Mais à ce moment, un cube de glace dérapa et se cala juste contre ma prostate.

— Orange ! Orange ! hurlai-je. Merde !

Je bougeai les hanches, me trémoussant, tentant de déplacer les cubes pour éloigner la froideur de cette zone si sensible. Deux mains se mirent à caresser mon corps. Elles étaient froides, mais ne rivalisaient pas avec le liquide gelé qui s'accumulait dans mon rectum.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant