Chapitre 10

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Jacob


Je rougis profondément, sentant l'embarras s'installer. Néanmoins, je m'exécutai lentement, retirant chaque vêtement avec une maladresse évidente. Bientôt, je me retrouvai en boxer, le regard fuyant.

— Présente-moi tes mains, dit-il.

Mes mains tremblaient légèrement lorsque je les levai devant moi, les paumes tournées vers le haut. Ayden les observa attentivement, comme s'il cherchait quelque chose au-delà de la simple surface. Puis, il fit quelques pas autour de moi, m'observant sous tous les angles.

— Pas mal, Jacob. Mais tu dois apprendre à assumer pleinement ton corps, sans honte ni gêne. Un maître doit être confiant en toutes circonstances.

J'acquiesçai, essayant de garder la tête haute et le dos droit. Ayden se plaça devant moi, à seulement quelques centimètres. Le rythme de mon cœur s'accéléra, anticipant ce qui allait suivre.

— Ferme les yeux, ordonna-t-il.

Je m'exécutai, me plongeant dans l'obscurité derrière mes paupières closes. J'entendis le bruissement de l'air lorsque la cravache fendit l'atmosphère. Le premier contact sur ma peau m'arracha un frisson. La douleur, mêlée à une sensation étrangement électrique, traversa mon corps.

Ayden continua, chaque coup soigneusement mesuré. La cravache sifflait dans l'air avant de trouver sa cible ; les paumes de mes mains, rien d'autre, faisant naître des picotements sur ma peau. La douleur et le plaisir se mélangeaient dans un tourbillon sensuel, et malgré la gêne initiale, je ne pouvais nier la montée d'une excitation indéniable. Mes bourses se contractèrent.

— Respire, Jacob, murmura-t-il d'une voix basse. Laisse-toi aller aux sensations.

Je me laissai emporter par le rythme des coups, essayant de me détendre. À chaque impact, la tension dans mon corps semblait diminuer, et un étrange plaisir prenait sa place. Ma queue se gorgea de sang, et j'étais certain qu'Ayden avait remarqué mon érection évidente. Il m'avait demandé de me déshabiller pour cette raison.

Il frappa une nouvelle fois, puis il s'arrêta. Le silence qui suivit était lourd de significations non dites. Mes jambes flageolantes peinaient à me soutenir. J'avais chaud. Beaucoup trop chaud.

— Ouvre les yeux, dit-il doucement.

Lorsque je le fis, Ayden me dévisageait, mais il n'y avait ni jugement ni moquerie dans son expression. Je n'arrivais pas à la déchiffrer d'ailleurs. Cet homme était difficile à décoder.

— Tu devrais écouter ton corps, pas ta conscience. Et clairement, ton corps a apprécié ce que je viens de te faire.

Je cherchai mes mots, mais ma voix se perdit dans ma gorge nouée. Les émotions conflictuelles me submergèrent. Comment cet homme, encore inconnu pour moi il y a quelques jours, avait-il réussi à lire au plus profond de mon être ? À briser ma carapace ? À me faire tomber le masque ?

Il posa la cravache sur une étagère à proximité, puis fit quelques pas pour se rapprocher de moi. Un frisson me parcourra l'échine lorsqu'il glissa ses doigts sous mon menton, relevant délicatement ma tête, mais je ne me dérobai pas. Mes yeux rencontrèrent les siens, dévoilant une étrange bienveillance mêlée à une intensité troublante.

— Tu as du potentiel, Jacob, mais pas en tant que dominant, j'en ai bien peur. Ton secret sera bien gardé avec moi, mais si tu veux vraiment être comblé, dans ta vie comme dans ta sexualité, tu dois accepter qui tu es vraiment.

Il retira doucement ses doigts, me laissant face à mes propres conflits intérieurs. Son conseil m'ouvrait des horizons insoupçonnés, mettant à l'épreuve mes convictions et mes préjugés.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant