Chapitre 35

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Éloïse


J'étais terriblement frustrée. Six jours sans rapport sexuel. Si mon maître cherchait à me punir, il avait parfaitement réussi. Pourtant, je n'avais rien fait qui justifie un tel supplice.

Je préférais mille fois être fouettée ou électrocutée, mais le sexe était pour moi un besoin vital. Encore vingt-quatre heures de privation, et j'aurais pu commettre une folie – peut-être même me mutiler.

Mon esprit oscillait entre l'envie de le défier et l'espoir qu'il me donnerait enfin l'attention que je désirais tant. J'avais besoin de lui, de sa domination, de cette libération que seul Ayden pouvait m'apporter.

Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je frappais à sa porte. J'étais à l'heure, il n'aurait aucune raison de se montrer désagréable. Lorsqu'il apparut dans l'encadrement, mon cœur s'emballa, et toute ma colère s'évapora face à ses yeux envoûtants. Son regard, cependant, semblait plus sombre qu'à l'accoutumée, voilé par une humeur que je ne reconnaissais pas.

— Bonjour, Éloïse, dit-il d'une voix neutre.

— Bonjour, monsieur.

Il m'invita à entrer. L'intérieur de son appartement était baigné dans une semi-pénombre. Ayden se dirigea vers le canapé sans un mot, me laissant seule avec mes pensées. Je le regardai allumer une cigarette, indifférent au fait d'être à l'intérieur, puis il ouvrit sa braguette, abaissa son pantalon et fit descendre son boxer jusqu'à ses chevilles. Il me fit signe d'approcher :

— Suce-moi.

Je haussai les sourcils, agréablement surprise. Il semblait étrangement préoccupé, mais je n'avais aucune raison de me plaindre s'il me donnait l'occasion de le satisfaire. Après tant de jours à attendre, l'idée de goûter à sa magnifique verge me faisait frémir d'impatience.

Je m'agenouillai entre ses jambes écartées, où je trouvais ma place. Même au repos, son sexe était superbe, avec son gland dissimulé sous le prépuce et sa hampe légèrement inclinée vers la gauche. Il m'observait sans un mot en continuant de fumer tranquillement.

Je voulais le goûter plus que je n'avais jamais eu envie de faire une fellation à quelqu'un. La simple pensée de l'avoir dans ma bouche me faisait mouiller...

Je pris alors l'initiative de provoquer son érection avec quelques caresses préliminaires. Mes doigts parcouraient sa longueur, caressaient sa base, glissaient sur le gland lisse une fois le prépuce retiré, et pesaient ses bourses.

Envoûtée par cette envie indubitable, je fis glisser mes lèvres autour de la pointe de son sexe. Ma langue explora le creux sous le gland, taquina les veines, apprenant à connaître ce membre qui se durcissait sous mes soins. Il grogna lorsque je l'aspirai dans ma bouche, savourant son goût salé et l'effet que je provoquais en lui.

J'étais experte en fellations, et j'avais l'intention de lui en faire la démonstration.

Utilisant mes mains pour stimuler sa longueur, mon désir grandissait à chaque impulsion dans ma bouche. J'imaginais ce sexe pénétrer ma chair, et mon entrejambe s'humidifia. Il y avait mille façons de satisfaire un homme, et aujourd'hui, j'étais plutôt aventureuse.

Alors qu'il rejetait la tête en arrière, les yeux clos, conquis, je le débarrassai maladroitement de son pantalon et de son boxer pour pouvoir relever un peu ses jambes. Je bougeai avec un maximum de précaution pour lui écarter les fesses. Il se raidit l'espace d'un instant.

Je pris une grande respiration et attendis sa réaction. L'odeur particulière de sa sueur m'emplit les narines et m'excita encore plus. Avec un soupir de contentement, il hissa le bassin pour m'offrir un accès plus facile à son anus. Il n'avait manifestement aucune objection à formuler.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant