★ Jacob ★
J'avais entendu bien des rumeurs sur Ayden Marin, souvent décrit comme un manipulateur et un sadique. Pourtant, ce que je voyais en lui, c'était un homme intelligent et déterminé. Maintenant qu'il connaissait mon secret ; ma souffrance, il semblait prêt à tout pour m'aider à la surmonter, quitte à me faire mal.
Et il m'avait fait mal. Une douleur physique intense, comme je n'en avais jamais ressenti auparavant.
Mais étrangement, crier et pleurer m'avaient permis de relâcher la pression. Je n'étais pas masochiste, je ne pouvais ni prendre plaisir ni jouir sous la torture, et Ayden le savait.
Bien qu'il ait eu carte blanche pour disposer de mon corps, il n'avait pas utilisé les pinces à linge dans un but cynique, mais pour entamer le processus de ma guérison. Cette séance visait à m'alléger de mes maux émotionnelles, et pour cela, je lui en étais à reconnaissant.
Après tout, il m'avait fait confiance pour me raconter un bout de son passé, ses propres traumatismes, même si s'était dans le but de me détourner de la douleur qu'il m'infligeait.
—As-tu peur ?
Mon cœur s'emballa alors que la lumière s'alluma. Le donjon, jusque-là plongé dans l'obscurité, se révéla dans toute son austérité. Il n'y avait aucune fenêtre, les murs étaient insonorisés, et le sol, en béton poli et peint. J'aperçus un système de ventilation dans un coin, des crochets aux murs d'où pendaient des chaînes, un banc de fessée équipé de liens pour maintenir le soumis à genoux, ainsi qu'un pilori en bois ajustable.
Je déglutis difficilement en découvrant une « fucking machine » dans un coin, mais c'était ce que je repérai dans l'autre coin qui attira vraiment mon attention : une cage. Faite de barreaux noirs épais, mesurant environ un mètre vingt de hauteur, trop basse pour qu'on puisse s'y tenir debout. Au-dessus de la cage se trouvait un banc en cuir noir, dont les extrémités pouvaient être ajustées pour varier les positions. En face de la cage, un large fauteuil en cuir, conçu pour que les dominants puissent se détendre en observant leurs soumis enfermés comme des bêtes.
—Jacob. Tu es trop distrait, je déteste ça.
Sa voix me fit sursauter, confirmant la justesse de son reproche. Je n'arrivais pas à me concentrer, il fallait toujours que mes yeux regardent partout, que mon esprit vagabonde... Je me tournai vers Ayden qui se tenait debout, complétement habillé, alors que j'étais nu et assis par terre depuis un long moment.
—Pardon, répondis-je en secouant la tête, je n'ai pas peur de vous, monsieur.
—Et as-tu peur de ce que je pourrais te faire ?
Je déglutis à nouveau.
—Franchement ?... Oui, murmurai-je.
—Tu n'as pas tort.
Il me fit signe d'approcher d'un geste de la main, et je le fis, avançant pieds nus sur le béton froid. Une fois devant lui, il releva mon menton.
—Concentre-toi. C'est la dernière fois que je te le demande gentiment.
—Oui, pardon, monsieur...
Ses doigts se resserrèrent sur mon menton, et il me guida jusqu'à la cage. Mon regard tomba sur les chaînes et les menottes posées au sol, que mon Dom désigna d'un geste.
—Ramasse-les.
Je me penchai pour les prendre, et en me relevant, je vis que son expression dure s'était adoucie en un sourire pervers. Je rougis, gêné d'avoir les fesses nues et ornées du bijou.
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Catharsis [Spin-off]
General FictionAyden, fraîchement libéré après avoir purgé sa peine, se voit offrir une seconde chance dans le tentaculaire État de New York. Son meilleur ami est à ses côtés, mais parviendra-t-il à se relever sans tricher ni retomber dans ses anciens vices ? Éloï...