Chapitre 29

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Jacob


Je fis de mon mieux pour inspirer doucement et calmer mes pleurs.

— C'est important ? Tu veux que je te détache ? m'interrogea-t-il.

— N-non... c'est m-mon père...

Je l'entendis soupirer et il quitta le lit, sûrement pour rejeter l'appel.

— Je te le mets en mode silencieux, ok ?

— O-oui. Merci, Monsieur.

— Essaye de te calmer. On ne fait que commencer, Jacob. Je sais que c'est frustrant, mais tu dois apprendre à te contrôler. Tu es en proie à tes émotions, ça te consume et ça te rends vulnérable. Je suis là pour t'aider à t'affirmer, tu dois me faire confiance.

— O-oui, Monsieur. Merci...

Il revint près de moi et posa ses mains sur ma joue. Je fermai les yeux à ce contact bienvenu.

— Tu es un très bon soumis. Tu es fait pour ça. Je te promets que je te rendrai irréprochable et tous les dominants batailleront pour t'avoir.

Je souris doucement, apaisé.

— Je ne veux personne d'autre que vous, Monsieur.

— Pour l'instant, il y a intérêt oui.

Pour l'instant ? Donc il ne prévoyait pas de relation sur le long terme avec moi... Cette pensée me noua la gorge et mes yeux se remplirent à nouveaux de larmes. Il le remarqua.

— Je serai là aussi longtemps que tu auras besoin de moi, Jacob.

Je reniflai et il se pencha pour me déposer un chaste baiser sur le front.

— Respire. Pense à de belles choses. À ce qui te rend heureux. À ce qui compte le plus pour toi...

— Gus. Mon chat.

Il sourit, amusé.

— Tu as une tête à aimer les chats, en effet.

Je grimaçai.

— Pourquoi dites-vous ça ?

— Ce n'est pas méchant, Jacob. Continue de penser à ton chat, ça va t'aider pour la suite.

Il s'éloigna et revint avec bandeau noir, ressemblant à ceux qu'on mettrait pour dormir.

— Couleur ?

— Vert, Monsieur.

Je me retrouvai alors avec le bandeau serré autour de la tête, plongé dans l'obscurité totale. Toujours attaché à la barre d'écartement, je me sentais encore plus vulnérable.

— Je vais t'expliquer au fur et à mesure ce que je te fais. Au moindre problème, tu utilises les codes couleurs ou ton safeword pour m'arrêter. Compris ?

— Oui, Monsieur.

Je l'entendis se déplacer dans la pièce.

— Je vais placer des électrodes sur différentes parties de ton anatomie, poursuit-il, sa voix empreinte de calme et de fermeté. Elles enverront de très légères impulsions électriques pour te stimuler. C'est une sensation étrange au début, mais tu vas t'y habituer.

L'électrostimulation ? Oh, mon Dieu !

— Mais, Monsieur... je...

— Ne panique pas, devina-t-il mon angoisse. Je sais qu'on n'en a pas parlé avant, et que tu as peur que ce soit trop extrême, et que ça te fasse mal... mais je te promets que ce ne sera pas douloureux. Je sais comment m'y prendre avec les novices, Jacob. Tu n'as rien à craindre.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant