Chapitre 21

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⚠️ TW : Fist anal (une pratique sexuelle impliquant l'insertion de la main ou du poing dans l'anus).

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Éloïse


En me rendant chez mon maître, j'étais décidée à avoir une sérieuse discussion avec lui. J'avais besoin d'explications à propos de son passé ; du moins, à propos de son incarcération.

Six ans de prison, ce n'était pas rien, surtout qu'il était sorti il y a à peine un mois. En fait, je l'avais rencontré exactement quatre jours après sa libération.

La prison, ça détruit bien des hommes. Alors était-il comme ça à cause de la taule ? Et par « comme ça » je sous-entendais bien sûr sa froideur après nos séances. Il ne m'avait jamais embrassé, et ce n'était qu'un détail. Ce qui m'agaçait réellement, c'était son refus de me montrer sa queue.

Il lui était peut-être arrivé un truc grave en prison ? Une agression qui lui aurait causé des traumatismes ?

Moi qui croyais avoir trouvé l'homme de mes rêves, me voilà en train de me prendre la tête pour décrypter cet homme en question !

Je ne voulais pas mettre un terme à notre relation. Que je le veuille ou non, il me faisait beaucoup de bien et je ne trouverais pas mieux pour me satisfaire. Mais pour le reste, je voulais bien qu'il fasse quelques concessions. J'étais sa soumise, pas son esclave, donc j'avais mon mot à dire quand quelque chose me dérangeait.

Et son refus de me montrer sa bite me dérangeait.

Sur le chemin, je remarquais les nuages noirs qui se formaient dans le ciel et je commençais à craindre de rentrer en plein orage - Ayden serait capable de me jeter dehors sans compassion.

Arrivée devant son appart, je pris une profonde inspiration et toquai à la porte. Il m'ouvrit rapidement, vêtu de noir des pieds à la tête, fidèle à ce style un peu gothique, mais toujours classe. Il me scruta du regard, l'air grave, et je franchis à peine le seuil qu'il gronda :

— Tu es en retard.

Un coup d'œil discret à l'horloge du four et je découvris que j'avais cinq minutes de retard. Je cherchai une bonne excuse à lui donner quand il m'empoigna brusquement à la gorge d'une seule main et me poussa lentement, sans se presser, contre la porte.

Ses jambes encadrèrent les miennes et son torse me retint fermement contre le bois massif. Face à son corps puissant, je paressais encore plus petite et fragile. Il tint ma gorge si serrée que je me sentis bientôt suffoquer. Par réflexe de survie, je levai un peu les mains.

— Non ! jappa-t-il.

Je les baissai immédiatement. Il me retint encore une seconde ou deux, puis me relâcha. J'aspirai de grandes goulées d'air. Je secouai la tête, étourdie. En m'obligeant à ne pas lui résister, il voulait me forcer à entrer dans cet espace mental propre aux soumis, me préparant à la séance qui s'annonçait très intense. Certainement beaucoup plus que ce que j'avais déjà connu avec lui.

— Va te déshabiller dans le salon, m'ordonna-t-il.

Je m'exécutai et déposai mes vêtements les uns après les autres sur l'accoudoir du fauteuil.

— Viens ici, l'entendis-je dire depuis l'une des pièces.

J'avançai en direction de sa voix jusqu'à arriver dans une salle de bain avec des toilettes et une grande douche où il m'ordonna d'entrer.

— Appuie tes mains au mur et sors le cul.

Je lui obéis, entendant le déclic du pommeau de la douche se détacher. Je fermai les yeux. Quelques secondes plus tard, je sursautai en sentant sa main contre l'une de mes fesses qu'il écarta. Il inséra une canule dans mon anus, puis ouvrit le robinet. Il laissa couler l'eau froide jusqu'à ce que mon ventre commence à gonfler. Je frissonnai.

Catharsis [Spin-off]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant