REVELUM [EN REECRITURE]

VII - Bagage à rêves

Une éclaboussure vint réveiller Jules. Le soleil lui enflammait le visage, mais le jeune homme n'eut pas la force de bouger. Il demeurait inerte sur une surface inconnue. Cependant, il eut l'impression de flotter dans les nuages. Il ignorait où il était, mais il se sentait bien. Aucune souffrance. Aucune méfiance. Rien.

Il entendait des sons agréables à écouter tourbillonner tout autour de lui. Il put distinguer le chant de quelques oiseaux, le clapotement de l'eau, une voix angélique. Tout un univers chimérique vagabondait autour de lui. Rien ne vint nuire à cette harmonie. Jules ne put ouvrir les yeux, mais il percevait des couleurs, telles des nuances de rouge et de jaune. Une nuée de points noirs jaillirent dans sa vision.

Jules sentit également des présences tournoyer autour de lui. Une main douce effleura son visage, laissa derrière elle une traînée d'eau. Elle eut un goût salé, mais elle était légère, délicate. Jules se sentit allongé, mais son esprit flottait dans un monde serein, dans une clairière pure où chantaient des animaux, où bramaient des cerfs aux bois enchanteurs, où la Lune se reflétait dans le ruisseau, où les arbres fleurissaient du bonheur. Jules avait trouvé le chemin menant au pays de Cocagne.

Le jeune homme était bien, il vivait sans crainte, sans inquiétude, sans pensée obscure. L'apaisement fut roi dans ce monde empli de clarté.

Puis, soudainement, tout s'effaça. Les voix, les couleurs, le paysage. Tout s'envola. Tout s'éclata. Les images disparurent dans le néant le plus sinistre, les pensées coulèrent dans les abysses inconnues, la vie se métamorphosa en un grain de poussière.

Jules replongea dans le noir le plus complet.

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Baptiste.

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