XXVI - Les prisonniers

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Un lourd et pesant silence avait chassé rapidement les sursauts de stupeur des trois adolescents. Personne n'osait reprendre la parole. La femme aux cheveux de jais tenta de masquer sa gêne en mangeant son repas ; seul un horripilant bruit de mastication résonnait dans la pièce. Mais Law tenta de chasser cet arrêt de parole en reprenant sa narration, d'une voix monocorde.

- Il fallait mourir pour donner la vie. Voilà à quoi nous servions, et à quoi vous serviez.

- Ce qui veut dire que votre ami Noah est en danger, osa April, le regard vers le plafond.

- Oui, jeune fille, répondit Leen. Mais nous supposons que Revival se trouve dans sa base, dorénavant.

- Mais où est-elle ?

- Nul ne le sait. Nous étions seulement sur le bateau. Mais maintenant qu'il a coulé, nous ne savons absolument pas où ils sont, et où est Noah.

Leen semblait vraiment assaillie par la disparition de son ami. Jules déchiffra qu'elle éprouvait plus qu'une simple amitié envers Noah, mais il ne préféra pas s'aventurer dans ce terrain.

- Ce qui veut dire que Noah est fichu, déclara April, le regard vers son assiette, n'osant pas affronter des regards noirs.

- Non !

La voix de Leen avait retenti tel un coup de fusil. Les larmes aux yeux, elle préféra s'enfuir dans l'obscurité de la nuit. Jules éprouva une forte compassion pour elle. La mauvaise impression qu'elle dégageait lors de leur rencontre était bel et bien effacée de sa mémoire.

- Excusez-là, reprit Law. Leen éprouvait des liens très forts avec Noah, plus que de l'amour. Un lien fraternel, maternel, fusionnel. C'est pour cela qu'elle vous a agressée tout à l'heure.

- Elle est pardonnée, implora Jules. Si tu le veux bien, pourrais-tu poursuivre ton histoire ?

- Ah, euh oui, si vous voulez. J'en étais où déjà ? Quand Noah a appris notre destin ?

April acquiesça tandis que Law poursuivit son récit.

  - Bien. Le soir, après leurs expériences, nous avions rejoint notre dortoir. Puis, Noah nous a raconté ce qu'il avait ouï. Stan avait alors lancé un plan d'évasion. C'était peut-être égoïste, mais nous ne voulions pas donner notre vie. Notre cabine se trouvait non loin du pont. Une sorte de hangar abritait toute sorte d'engins volants, dont des hélicoptères. Donc, en pleine nuit, nous commencions notre fuite. Noah et Leen se chargeaient de partir faire les courses. Je veux dire prendre pleins d'armes, et surtout de quoi manger. Quant à Stan et moi, nous faisions le ménage.

- Un vrai partage des taches ménagères, gloussa Clint.

- Hmm, si tu veux. Il était facile pour Stan et moi de se frayer un passage jusqu'au hangar. Les gardes ne se trouvaient que sur le pont, et ils ne s'attendaient pas à notre visite surprise. Certains étaient encore plus maigres que moi, c'est pour vous dire.

Jules analysa une autre fois son interlocutrice et approuva ce qu'elle affirmait. Son tour de taille ne dépassait pas une singulière aiguille à coudre.

- Bref. Nous attendions à présent Noah et Leen, depuis notre ticket de sortie. Ils n'avaient pas tardé à arriver, avec un énorme sac de jute en leur compagnie. En attendant qu'ils arrivent, Stan tentait de comprendre le fonctionnement de la machine. Pris par son instinct parfois surprenant, il le saisit directement. Notre envol pouvait commencer, accompagné par une horrible alarme provenant de notre cher bateau.

- Waouh ! poussa la jeune fille. Une évasion parfaite ! Pas comme la nôtre... Mais bon, le principal est que nous en soyons au même point.

-Tout à fait. Puis, nous volions environ une journée, afin de trouver une île convenable, jusqu'à trouver Azzula. Mais sur notre trajet, il n'était pas rare de trouver quelques Testeurs enragés détruisant tout sur leur passage. Heureusement, nous étions assez haut pour ne pas se faire remarquer. Et depuis, nous logeons dans cette piteuse cabane que nous avons bâti en un rien de temps, mais au moins, nous sommes en vie.

- Mais j'ai une dernière question, demanda Jules. Depuis que vous êtes dans cette clairière, vous n'avez jamais eu affaire à Revival, ou bien à un Testeur ?

- Des Testeurs, jamais. D'ailleurs, savez-vous pourquoi nous les nommons comme ça ?

- A vrai dire, je ne me suis jamais posée la question, déclara April.

- D'après mes chers scientifiques, les Testeurs proviendraient d'une autre planète, en voie d'extinction. Leur couche atmosphérique engendrait une importante augmentation climatique, nuisant à leur survie. Du coup, ils testent des planètes, afin de trouver leur planète, leur petit cocon. Mais ils tuent pour le plaisir, mais surtout pour ne pas cohabiter avec une autre espèce vivante.

- C'est vraiment fou ! s'écria le jeune homme.

- Oh que oui ! Je n'ai pas fini de répondre à votre question, au fait. Revival a perdu notre trace, enfin.. Jusqu'à que vous veniez. Ils nous ont injectés un sérum participant à la défragmentation de nos cellules renfermant notre ADN. Mais celui-ci à quelques effets secondaires. L'amnésie. Mais aussi la disparition, au long terme, de notre « trace humaine ». En gros, ils ne parviennent plus à nous repérer sur leurs radars. C'est pour cela que les Testeurs ne viennent pas nous défoncer. Mais voilà. Si Revival est venu vous attaquer, hier, c'est parce que vous devez encore avoir cette trace. Voyant leur trop grosse perte humaine, ils ont préféré partir.

- Attends ! l'interrompit April. Tu n'es pas en train d'insinuer que..

Jules ne parvint par à comprendre ce que veulent dire les deux femmes.

- J'ai bien peur que oui..

- Et il n'y aurait pas un moyen d'éliminer cette trace, ou de la camoufler ?

- J'ai bien peur que non, April. Nous sommes en danger, mais on ne vous laissera pas. Nous avons besoin de vous. Pour sauver Noah.

- Attendez ! se révolta le jeune homme. Vous pouvez m'expliquer vos sous-entendus ?

- Tu n'as pas encore compris Jules ? riposta son amie. Nous sommes désormais à la merci de Revival.

Et des Testeurs.

Bonjour ! Voici la suite de Revelum, j'espère qu'elle vous plaira

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Bonjour ! Voici la suite de Revelum, j'espère qu'elle vous plaira. Avec le temps, j'ai de moins en moins de commentaires, ce qui est normal. Mais si ça ne vous embête pas, j'aimerai que vous me laissez votre avis, positif ou négatif, sur mon histoire. Parce que je vous avoue que je n'ai plus même plaisir qu'au tout début à écrire cette histoire.

Je voulais aussi savoir votre âge, histoire de savoir pour qui j'écris.

Voilà voilà, je vous dis à bientôt.

Baptiste.

xx

REVELUM [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant