XXIII - En haut de l'Arbre

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[Avant de commencer la lecture de ce chapitre, je tenais à vous rappeler que Jules possède un tatouage au cou, trois triangles emboîtés. Voilà voilà.. Bonne lecture ! ]

      Jules tomba des nu lorsqu'il apprit cette trahison. Il avait négligé la démence de Clint durant toute la traversée de la jungle. Le colosse noir semblait apaisé depuis la baignade dans la rivière. Comme si l'eau l'entraînait vers le bon côté. Cependant, Jules savait à présent qu'il allait être difficile de se proclamer innocent désormais.

      L'homme de la bande, Stan, s'approcha, enivré par l'alcool, de Clint. Il le prit par la main pour le protéger de Jules et April.

      - Merci Stan, soupira Clint. Quand tu nous a trouvés dans la fusillade, ce n'était qu'une ruse pour vous faire sortir de votre trou. Je n'ai servi que d'appât.

      Jules fut sous le choc. Son « ami »  narra toute une histoire, sans la moindre hésitation, sans le moindre regard trompeur. Il raconta que sa blessure à la hanche provient des coups causés par Revival, qu'il a été kidnappé sur le canot. Clint créa une histoire des plus crédibles. Le jeune noir joua de sa folie pour endosser le costume de la victime. Il acheva son récit par un ordre sec, et sans la moindre compassion.

      - Abattez-les.

      Stan ne cessa de le regarder, avec des yeux attristés. Il écoutait un enfant raconter des mensonges à sa mère pour que celui-ci ait des bonbons.

      « J'espère qu'il sera plus indulgent quand il sortira de son ivresse », espéra Jules, désespérément.

      - Monsieur ! supplia April. Il ne faut pas l'écouter ! Clint a peur depuis qu'il s'est réveillé dans ce putain de bateau ! Il éprouve sa hantise par la folie, mais celle-ci l'a bouffé ! Nous sommes ses amis, pas ses ennemis !

      - Pour la deuxième fois, c'est Stan, mademoiselle ! s'énerva l'homme. Je ne vous connais pas, mais je vous le répète. Avez-vous une preuve ?

      Jules fut dépité. Stan préféra croire un mensonge plutôt que la vérité. Mais le jeune homme savait qu'il ne pouvait pas s'innocenter. Il regarda April : elle avait une mine abattue. Elle ne trouvait aucune solution.

      - Bien, reprit Stan. J'ai bien peur que mon ami...

      - Je m'appelle Clint.

      - Que Clint me dise la vérité.

      Un rire machiavélique d'un homme saoul sortit de son gosier.

      - Je crois que vous avez un peu trop bu, Stan, osa April. Attendez demain, et nous reprendrons notre discussion.

      - Tu me prends pour un fou, petite ?

      - April, et lui c'est Jules, nous sommes deux innocents !

      - Ta gueule. Vous voyez cet arbre là-bas ? dit-il, en pointant du doigt un immense arbre, dominant toute l'île d'Azzula. Bah... Vous allez sauter d'en haut, vous deux. Je pourrai très bien vous mettre une balle dans vos petites têtes, mais je suis d'humeur gentille aujourd'hui.

      Stan reprit son arme, déposé auparavant à ses pieds, et ordonna à Jules et April de s'avancer vers l'arbre se trouvant à une cinquantaine de mètres.

      Jules ne sentit plus ses jambes, envahies par la peur. Il regarda April, cette fois-ci, elle avait un regard livide, sans la moindre étincelle. Stan se trouvait derrière, avec Clint, lui aussi armé. Jules ne pouvait s'échapper.

      Le jeune homme remarqua un campement, près de l'arbre. Une nouvelle forme de civilisation très précaire. Une sorte de cabane surplombait la clairière. Des jardins se trouvaient tout autour. Il y reconnut Leen, ainsi qu'une autre femme, sans doute cette prénommée Law.

      - Hey les filles ! s'enjoua Stan. Ça vous dit de dégommer du Revival un peu ? Regardez-moi cette belle brochette un peu, deux petits cons !

      - Stan, je crois que tu as un peu forcé sur la liqueur, pouffa Law.

      Jules la contempla. Il y trouva une âme sereine, emplie de jovialité. Frôlant la trentaine d'années, Law avait des cheveux bruns ondulés, dégringolant jusqu'au bas de sa nuque. Elle lui lança un regard pétillant, portant une robe émeraude. Le bas de la robe laissait apercevoir un nez délicat, mais fragile, tel une fleur bercée par le baiser du vent. Son sourire, lui, reflétait une âme sincère et pure.

      - Ne t'en fais pas Law, je vais très bien ! répondit Stan, plus ivre que jamais.

      - Tu peux au moins me faire les présentations, non ? Moi c'est Lawrence, mais on m'appelle Law, je préfère. Ça donne un style, vous voyez ?

      - T'as fini de te lancer des fleurs ? gronda la fille asiatique.

      - Le noir, c'est Clint, déclara Stan. Il a été prisonnier de ces deux-là. Julien et Avril, appartenant à Revival.

      - Jules et April ! s'énerva la jeune fille. C'est marqué sur nos T-Shirts ! Euh.. Law, pardonnez-moi pour ce propos, mais vous n'avez pas l'air tant affectée par le départ de votre ami Noah.

      - Tu ne manques pas de culot, mais j'aime bien ça. Noah a toujours été un homme prétentieux, arrogant, mais il avait tout de même un bon fond. Mais il me faisait les quatre cents coups, ce qui m'horripilait. Mais je sais qu'on le reverra.

      - Je vois, répondit April. Mais je vous en prie, nous n'y sommes pour rien ! Noah s'est fait capturé, tout comme nous il y a peu. Nous n'appartenons pas à Revival !

      Surpris par cette annonce et accaparé par l'alcool, Stan pointa son arme en direction des deux femmes.

      « Un fou qui aide un autre fou, on est foutus », s'exaspéra Jules.

      - N'essayez pas de me faire changer d'avis, vous, petites putes ! Vous voyez les jeunes, cette échelle ? Montez-y ! Et sautez !

      Le doyen avait employé un ton sec, et cru, sans pitié.

      - Vous êtes vraiment fous ! approuva April.

      Jules tenta, désespérément, de convaincre Clint, mais celui-ci resta impassible. Jules avança alors en direction de l'Arbre, mais c'est alors qu'il vit inscrit sur le dos de Stan un tatouage. Le ciel tomba sur la tête du jeune homme.

      « Non ! C'est qu'une coïncidence ! »

      Il y était inscrit un prénom en italique. Jules. Ainsi que trois triangles emboîtés.

      Identiques au sien.

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A bientôt.

Baptiste.

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PS : Le prochain chapitre va plaire à un certain nombre d'entre vous. A samedi prochain !

REVELUM [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant