XII - Exploration

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      Jules sauta du canot et atterrit sur le sable blanc. Il enleva sa paire de chaussures et courut sur la sable. Il ne connaissait pas la terre ferme, et apprécia cette sensation de sécurité.  Il s'allongea sur le sable, bien qu'il soit brûlant, les pieds dans l'eau. Une vague de chaleur l'envahit, le faisant voyager au fin fond de son esprit. April l'imita, tout comme Clint. Ils ne parlèrent pas, et regardèrent l'horizon, infini. L'eau paraissait si calme, sereine, le ciel se fusionnait en parfaite harmonie avec l'océan, des nuages fleurissaient dans le miroir de l'eau. Jules n'avait encore jamais vu Clint dans cet état. Il était apaisé.

      Les enfants observèrent l'île par la suite.

      - Qu'est-ce qu'elle est sinistre cette ville ! déclara Jules, rompant le silence.

      - Les Testeurs ont du passer ici, et tout ravager, répondit Clint.

      La ville d'Azzula ne ressemblait plus à une ville, mais à une décharge faisant office de cimetière. Des gratte-ciels, ou du moins ce qu'il en restait, jaillissaient de la terre. Une ambiance funeste envahissait les lieux.

      - Je propose de partir à la recherche des survivants, lança April. En passant par la ville.

      - On ne trouvera rien là-dedans, mais je vous suis, renchérit Clint, la voix quelque peu apeurée.

      Les trois ados prirent leurs armes et montèrent sur un cadavre de ponton, guidant vers la ville. Chaque pas les approchaient vers une scène post-apocalyptique. Des palmiers gisaient sur les côtes, obstruant le passage.

      - J'imagine la terreur des habitants lorsqu'ils ont vu la horde de Testeurs, dit Jules, anxieux. Certains ont du se cacher dans leur appartement, avant de se faire décapiter par un Testeur.

      - Il ne faut pas penser à ça, Jules, rassura April. Pas maintenant.

      La troupe reprit la route, à la recherche de tout signe de survie. Fumée, nourriture, bruit. Les routes s'avéraient être ravagées. Elles offraient des crevasses menant vers les entrailles de l'Enfer. Sur les trottoirs se trouvaient de tout et de rien. Des jerrycans, du verre, des déchets, et même des membres humains. Les magasins, détruits, semblaient morbides. Les murs étaient peints de sang. Le Chaos avait parsemé des voitures dans toute la ville, en piteuses états, dans des crevasses et même dans des immeubles.

      - Ça me donne la nausée, affirma Clint. Je n'aime pas me plaindre, mais cette ville est glaçante.

      - Je suis d'accord avec toi, opina Jules. Je suis d'accord...

      Jules montra du doigt un bâtiment immense, encombré par des gravats. Il s'imposait face à cette avenue plongée dans un temps estompé.

      - Je pense que c'est une sorte de centre commercial, sans doute, informa April. C'est un endroit idéal pour se réfugier, et pour survivre. On pourra y trouver de quoi manger, et de quoi soigner Clint. Ta blessure commence à s'infecter sérieusement, mec.

      Clint haussa les épaules, et avança vers le centre commercial. Jules avait complètement oublié la blessure de son ami. Il vit parfois la plaie, caché par le T-Shirt de Clint. De couleur violette, elle prenait toute sa hanche droite. Clint avait arraché son pansement, disant que ce n'était qu'une égratignure. Jules éprouva de la compassion pour lui. Il espérait l'aider, le sauver de sa détresse mentale.

      Les trois arrivèrent devant l'entrée, bouchée par une infinité de matériaux. Seule une petite issue s'offrait à eux.

      - Merci, bonne étoile, pouffa April.

      Ils entrèrent dans le bâtiment et furent surpris de changer de décor. Des allées de magasins, et de gravats, parcouraient le long du centre commercial. Jules put voir des prêts-à-porter, des restaurants, des parpaings, des déchets, des cadavres. Il se sentit nauséeux, et continua sa route. Au centre se trouvait un jardin tropical, déraciné. Des palmiers, des fruits exotiques, des tortues gisaient là, près d'une immense fontaine, elle aussi détruite. Derrière se trouvait deux escalators, menant vers l'étage.

      - Venez en haut, les gars, je peux apercevoir une pharmacie, lança la jeune fille.

      Ils y pénétrèrent en escaladant un abrupt de pierres. Le désordre régnait dans la pièce. Des médicaments se trouvaient éparpillés dans toute la pièce, tout comme des papiers, des pierres, et une femme en blouse, la tête défigurée.

      « Sans doute la pharmacienne. La pauvre, face à un Testeur, incapable de se défendre. », pensa Jules, submergé par la pitié.

      April soigna tant bien que mal Clint, et celui-ci mordit ses lèvres, ne voulant pas montrer sa douleur.

      - Je sais que tu as mal, mec, déclara April. Tu peux hurler, pleurer si tu veux. Je ne dirai rien.

      Le jeune noir lui lança un regard menaçant, et Jules repensa à l'autre nuit où Clint sanglotait. Ce dernier se releva et quitta la pièce d'un pas énervé.

      - On le soignera, Jules. On y arrivera.

      - Il faudra faire vite, j'ai bien peur que la folie le dévore de plus en plus.

      - Il faudra faire vite, j'ai bien peur que la folie le dévore de plus en plus

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Et voilà l'arrivée sur l'île ! On va dire que c'est le chapitre "exploration". J'espère que mon histoire vous plait toujours autant, pour cela, venez me le dire ahah ;)

Et la question : Votre livre favori ? Hmm, j'ai beaucoup aimé Nos Etoiles Contraires, Puzzle, mais je pense que le mieux reste Le Petit Prince.

A bientôt, Baptiste.

xxx

REVELUM [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant