Un amour interdit *Finie*

Chapitre 17

17 mars.

Le lendemain matin, León voulut trouver une nourrice pour Enzo mais Violetta refusa catégoriquement. Elle voulut emmener Enzo chez son futur beau-père afin qu'il se familiarise avec son petit fils. Ils arrivèrent au haras vers sept heures trente et rentrèrent dans la maison pour déposer Enzo dans une chambre avec un baby-phone afin que l'un des deux puisse l'entendre quand il pleure.

- Vilu, ma chérie ! Tu viens voir le cheval dont tu dois t'occuper ?

- J'arrive tout de suite ! J'embrasse Enzo et je te suis !

- Veux-tu d'abord un café ?

- Je veux bien, merci !

Violetta suivit donc León dans la cuisine. Dani s'y trouvait également à boire aussi un café.

- Bonjour, Violetta !

- Bonjour, Dani !

- J'ai pensé que puisque tu vas être très occupée aujourd'hui, je te propose de veiller sur Enzo...

- Non... cria-t-elle sur le coup.

- Ah bon ? Très bien, comme tu veux ! Je voulais te proposer mon aide car tu ne vas pas t'arrêter de travailler avec un des chevaux pour aller voir Enzo à tout bout de champs ?

- Dani, je suis désolée ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire... mais... depuis que je suis adolescente, je me débrouille toute seule sans demander d'aide à personne... alors quand on me propose de m'aider, je dis systématiquement "non" car je n'ai pas l'habitude qu'on m'aide... mais en réfléchissant bien, et tu as raison ! J'accepte volontiers ! J'ai tiré mon lait tôt ce matin et l'ai mis dans des biberons qui se trouvent dans le frigo au cas où il pleure parce qu'il a faim. Les couches sont dans la chambre d'amis avec tous les produits d'hygiène qu'un bébé a besoin ! Je te remercie infiniment pour ton aide, elle me sera très précieuse ! dit-elle en se forçant à tutoyer Dani.

- De rien ! C'est normal et puis, tu deviendras ma belle-sœur un de ces jours, donc il faut bien s'entraider. Tu n'as pas un cheval à faire travailler ?

- Euh... si ! Encore merci et à plus tard ! dit Violetta en déposant sa tasse dans l'évier.

Elle quitta la maison en premier tandis que León parlait avec sa sœur.

- Merci Dani ! Excuse Violetta mais elle s'est toujours débrouillée toute seule depuis la mort de sa grand-mère... je vais aller la rejoindre et encore merci pour ton aide ! Si seulement papa pouvait changer de comportement face à Violetta et à Enzo ! Mais où est Federico ? Il ne vient pas aujourd'hui ?

- Ne t'inquiète pas, j'ai ma petite idée mais laisse-moi faire, d'accord ? Federico donne un concert aux Etats-Unis, et il me manque beaucoup ! Je comprends maintenant ce que tu ressentais quand Violetta n'était plus là !

- Entendu ! Mais comment vas-tu t'y prendre avec papa, il a une pierre à la place du cœur ?

- León, ne dis pas ça ! Tu sais que ce n'est pas vrai ! Il s'est forgé une carapace de fer car il en a vu de toutes les couleurs avec les femmes qui ont partagé sa vie. Elles n'en voulaient qu'à son argent donc en voyant Violetta, il s'est remémoré toutes ces années avec des femmes et croit qu'elles sont toutes pareilles... surtout que Violetta vient de la rue et qu'elle a fait de la prison.

- Comment sais-tu tout ça ? Je veux dire à propos des femmes que papa a aimées etc...

- On a beaucoup parlé en ton absence, il s'est ouvert comme un livre mais s'est vite refermé quand tu as débarqué avec Violetta et ton fils !

León ne sut trop quoi dire. Il était estomaqué d'entendre les raisons pour lesquelles son père était comme ça. Il le comprit un peu.

- Tu ferais bien d'aller retrouver Violetta aux écuries ! Laisse-moi m'occuper de papa et je suis persuadée qu'il va changer et qu'il s'ouvrira à nouveau surtout à son petit-fils !