Un amour interdit *Finie*

Chapitre 69

Trois mois passèrent. Ils étaient tous très occupés : Violetta travaillait toujours au haras à entraîner les chevaux pour les courses, en soignait quelques-uns qui avaient un ou plusieurs problèmes. Elle s'occupait également de ses enfants. Les journées étaient réellement trop courtes.

León travaillait du matin au soir, voyant ses enfants et son épouse très peu.

Il avait un projet concernant son groupe et lui : faire une série de concerts mais que ce soit plus des shows que de simples concerts. Les dirigeants de You Mix étaient emballés par l'idée. Ça lui accaparait tout son temps mais si ça marchait, ils seraient alors protégés financièrement jusqu'à la fin de leurs jours. Violetta n'aurait même plus besoin de travailler mais en réfléchissant bien, il n'y a que le métier de jockey qui lui plaisait. A la rigueur, entraîneur, pourquoi pas ?

León avait décidé de finir un peu plus tôt aujourd'hui pour profiter de sa famille. Comme tous les soirs, elle préparait le dîner. León entra dans la cuisine et elle faisait cuire du poulet. Il arriva derrière elle, la prit par la taille et l'embrassa longuement.

- Tu m'as beaucoup manqué, mon amour !

- Toi aussi, tu m'as manqué ! Mais espérons que ton projet puisse voir le jour, ça serait tellement génial ! dit-elle, enjouée.

- Ce que j'aime bien chez toi, c'est ton engouement à ce projet. Tu m'es d'une grande sagesse et d'un grand soutien car sans toi, j'aurais baissé les bras il y a très longtemps.

- Merci, mon amour ! C'est le rôle de la femme d'épauler, de soutenir comme tu l'as dit, son mari... Pour moi, c'est logique et tout à fait normal.

- L'homme aussi doit soutenir sa femme quand elle a des projets !

- Excuse-moi !

Violetta partit en courant dans les toilettes et vomit ce qu'elle avait mangé le midi. León, inquiet à son sujet, accourut à la porte des toilettes fermée.

- Vilu ? Tu vas bien ?

- Oui ! Ça va ! J'ai dû manger quelque chose qui n'était pas bon.

- T'en es sûre ? lui demanda León.

- Mais oui ! Pourquoi me demandes-tu ça ?

- Je ne sais pas... Mais j'ai l'impression que ta poitrine a de nouveau grossi... Et tu vomis pour un rien qu'avant ça ne t'arrivait pas ! Vilu, ne serais-tu pas enceinte ?

Elle le dévisagea car elle n'avait pas du tout pensé à ça.

- As-tu dans la pharmacie un test de grossesse ? Ça ne t'engage à rien : si tu n'es pas enceinte, tu iras voir le médecin par contre si tu l'es, et bien je serai encore le plus heureux des hommes et des pères ! Et je vais encore prévoir de modifier tout le premier étage afin de faire quatre grandes chambres comme ça les enfants auront chacun leur chambre. Nos filles auront une chambre à elles deux et puis les garçons auront chacun la leur.

- Non ! hurla Violetta. C'est trop tôt... Mia et Clara n'ont que trois mois, je ne vais pas m'en sortir avec un quatrième ! J'ai une carrière et je n'ai pas envie de la mettre de côté ! Et puis tu es rarement à la maison ! dit-elle en pleurant.

- Pas la peine d'utiliser le test, moi, je te confirme que tu l'es. J'en suis persuadé ! Tu as été pareille lorsque tu étais enceinte de Mia et Clara : tu pleurais pour un oui ou pour un non. Tu me rends très heureux, je t'aime passionnément ! Si mon projet aboutit, je serai avec toi pour élever nos enfants ! Je t'en fais la promesse !

Elle se blottit dans ses bras car c'était trop pour elle, elle craquait. Il essaya tout pour la réconforter et elle mit un certain temps pour réussir à se calmer.