Chapitre 129

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León resta dans son bureau et Violetta s'occupa des chevaux qui se trouvaient déjà là. Tous les deux ne s'adressèrent pas la parole le reste de la journée.

Elle vaquait à ses occupations, traversa plusieurs fois la cour et aperçut une nouvelle fois ce fameux cheval. Elle s'arrêta net devant, s'énervant encore plus qu'elle ne l'était, et chercha le palefrenier en chef partout. Elle le trouva dans un paddock au sud de la propriété. Elle arriva comme une furie devant son employé :

- Patrice ! hurla-t-elle à quelques centimètres de lui.

- Ne crie pas comme ça, je ne suis pas sourd.

- Que fait ce cheval dans le paddock nord ? J'avais ordonné qu'il retourne chez lui ! Tu ne m'écoutes pas ou quoi ?

- Je suis allé voir ton mari et il m'a dit qu'il fallait que nous le gardions ! Vois ça avec lui, moi je n'obéis qu'aux ordres.

- Je vais aller le voir de suite et il va m'entendre ! Ça, tu peux en être sûr !

Elle marcha furieusement vers la maison, pénétra dedans telle une furie qu'elle fit claquer la porte contre le mur, elle ne frappa même pas et rentra brusquement puis la porte du bureau rebondit contre le mur, la cognant méchamment au bras qui la faisait souffrir.

- Mais qu'est-ce qui te prend d'accepter un autre cheval alors que tu ne veux même pas faire reconstruire une grange plus grande et plus sécurisée ? se fâcha-t-elle, avec les yeux rouges de colère.

- Ce n'est pas que je ne veux pas la faire reconstruire, c'est que je ne veux pas que ce soit toi qui la paies ! C'est tout !

- C'est parce que ça serait moi qui la paierais donc tu ne veux pas ? Tu n'es qu'un macho, León Vargás.

Pendant que les tourtereaux se disputaient, les enfants étaient au parc plus loin avec leurs filles au pair et s'amusaient beaucoup. Et une voiture se gara dans la cour et un jeune homme en descendit avec un super bouquet de fleurs. Patrice l'accueillit sèchement :

- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

- Bonjour, je suis venu voir Violetta !

- Qui êtes-vous ? demanda le palefrenier toujours sèchement.

- Je suis un ami ! annonça le jeune homme sans dire réellement son prénom.

- Elle ne va pas tarder, veuillez attendre là, s'il vous plaît !

- Entendu et merci !

Il ne répondit pas et partit s'occuper ailleurs en gardant un œil sur le jeune homme. Violetta et León se disputaient toujours, et l'un comme l'autre n'en faisait qu'à sa tête. Elle sortit encore brusquement de la maison, se dirigea vers le bâtiment provisoire sans faire attention au jeune homme. Dès qu'elle fut au contact des chevaux, ces derniers réussissaient à la calmer. Il attendit dix minutes car il avait remarqué qu'il y avait des tensions au haras. Après ce laps de temps, il se dirigea vers le bâtiment, toujours avec le bouquet de fleurs à la main et pénétra dedans.

- Il y a quelqu'un ? demanda-t-il, pas très rassuré par la pénombre qui était dedans.

- Oui, j'arrive ! Un instant, s'il vous plaît ! répondit Violetta sans avoir reconnu la voix.

Pendant ce temps-là, León sortit enfin de son bureau, mit le nez dehors et respira un grand coup. Une voiture arriva, s'arrêta devant León et Angie et Pablo vinrent lui parler.

- Bonjour León, vous allez bien ?

- Oui, merci et vous ?

- Bien, je vous remercie aussi. Savez-vous où se trouve Violetta ? demanda Angie.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant