Chapitre 90

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12 août.

En ce merveilleux jour qui allait être ensoleillé et chaud, Violetta préféra aller à l'aube, ouvrir toutes les ouvertures de la grange afin que l'air frais matinal puisse rafraîchir tous les chevaux. Le problème avec les granges, c'est qu'en hiver, il n'y fait pas très chaud, dix à douze degrés tout au plus, par contre, en été, la température peut monter jusqu'à quarante degrés à l'intérieur.

Elle vérifia une nouvelle fois les abreuvoirs afin de voir si tous fonctionnaient correctement. Ce fut le cas, heureusement.

León se réveilla également de bonne heure car il avait rendez-vous au laboratoire d'analyse pour savoir si l'enfant de Lara était vraiment le sien. Il avait du mal à y croire et était à peu près sûr qu'elle lui mentait. Mais alors, une question le tarabustait pour savoir si elle l'aurait trompé le temps qu'ils étaient ensemble. Il alla voir Violetta dans la grange et en profita d'être seul avec elle pour l'embrasser langoureusement. Toute l'équipe de palefreniers n'était pas encore arrivée et c'était tant mieux. Ils allaient mettre leur plan à exécution incessamment sous peu car les heures défilaient et les premiers employés n'allaient pas tarder à arriver.

Patrice, suivi de Lena, arrivèrent à sept heures trente et furent témoins des disputes fictives mais qui paraissaient tellement réelles entre León et Violetta. Voici ce qu'ils entendirent venant de la grange :

- Violetta ! cria León. Je sais que ce mec est amoureux de toi. Dis-moi si c'est réciproque ?

- Je ne répondrai pas à cette question, León ! hurla-t-elle aussi. Et toi alors ? Tu as été faire un gosse à une fille que tu n'as jamais aimée...

- Tu parles de toi ? répliqua León.

- Alors là, c'est petit ! s'écria-t-elle. J'ai cru moi aussi que je t'aimais mais je me suis bien trompée. Je te déteste même ! dit-elle en accentuant sur les deux derniers mots. Quelle grossière erreur j'ai commise quand j'ai accepté ta demande ainsi que d'avoir dit oui lors de notre soi-disant mariage. Je vais demander le divorce sur le champ. Ah ! Et j'oubliais, je prends mes enfants, je ne suis même pas sûre que tu les revoies un jour et je pars d'ici dès que possible. Tu peux aller la rejoindre si tu veux mais ce n'est pas la peine de venir me rechercher car cette fois, je ne reviendrai pas du tout ! s'époumona Violetta qui avait envie de rire.

Elle sortit en trombe de la grange tirant "Vulcain" par les rennes. Elle avait les yeux rouges et pleurait.

- Violetta ? commença à dire Patrice.

- Ce n'est pas le moment, Patrice ! dit-elle sur un ton agressif. J'ai besoin d'être seule ! s'énerva-t-elle en montant sur le dos de "Vulcain" et le fit démarrer à toute vitesse.

Patrice et Lena restèrent plantés là, près de l'entrée de la grange, immobiles et Lena, tout en se frottant les mains, se mit à dire tout bas :

- Ça va bien m'arranger, tout ça ! A moi le haras, le plus beau mec du monde qui est León... Mmmmm ! Mon plan se déroule à la perfection, jamais je ne l'aurais cru que...

- Qu'est-ce que tu dis, Lena ?

- Rien du tout !

- Lena ! Je te connais ! Quel plan machiavélique as-tu voulu échafauder ?

- Ne me dis pas que tu n'es pas content ? Je l'ai fait pour nous deux...

- Qu'est-ce que tu as fait pour nous deux ? Ne me dis pas que le coup de point que León m'a mis l'autre jour, c'est par ta faute ?

- Ma faute, ma faute ? C'est un bien grand mot, tu ne trouves pas ? Tu aimes Violetta, et moi, León, c'est tout à notre avantage...

Ce fut à ce moment-là que León décida de sortir furibond de la grange et s'écria :

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant