Chapitre 95

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A Buenos Aires, León continuait à améliorer les musiques du film sur les partitions. Il travaillait du matin au soir et du soir au matin. Il ne dormait presque plus. Il s'arrêta un instant :

"Vu la manière dont j'ai parlé à Vilu, je suis persuadé qu'elle ne me pardonnera pas si facilement et je peux la comprendre, je ferais pareil à sa place... j'ai envie de lui parler mais j'ai peur qu'elle me rejette et elle aura raison. J'ai été un véritable idiot, pensa-t-il. Que dois-je faire ? La laisser seule chez nous à se morfondre ou être avec elle et la soutenir ?" se demanda-t-il.

Il était si tard que León s'endormit sur son lit chez son père tout habillé.

Il se réveilla avec un mal de crâne dû à son manque de sommeil et à trop réfléchir. Il décida d'aller se doucher puis descendit à la cuisine pour prendre une bonne tasse de café noir car il allait en avoir besoin. Il buvait son café quand sa sœur arriva brusquement dans la pièce.

- Bonjour, León ! dit-elle en étant toute joyeuse.

- Oh ! rouspéta-t-il. Ne parle pas si fort, j'ai un mal de tête pas possible.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu n'as pas assez dormi ? lui demanda-t-elle tout en fouillant dans un tiroir pour prendre une boîte de médicaments. Tiens, prends ça, ça te soulagera !

- Merci ! lui dit-il, surpris. Et toi, tu es bien matinale et toute joyeuse. Qu'est-ce que tu as ? Tu es enceinte ? suggéra-t-il.

- Non, pas du tout ! Enfin, pas pour l'instant car je préfère me marier avant de donner naissance à un enfant. Que ce soit un enfant de l'amour et pas un enfant du péché !

- Je t'informe, Dani, que lorsque Violetta et moi avons procréé Enzo, c'était un enfant de l'amour bien que nous ne soyons pas mariés et je l'ai reconnu.

- C'est tout à ton honneur, frérot ! Ce n'est pas pour ça que je suis contente... dit-elle sans finir sa phrase.

- Ah oui ? Et c'est pourquoi alors ?

- Tu ne sais vraiment pas pourquoi je suis dans cet état ce matin ?

- Non ! fit-il en ne voyant pas où elle voulait en venir.

- Eh ben, je suis allée tôt ce matin à l'hôpital...

- Pourquoi ? Tu es malade ? l'interrompit-il.

- Mais non, triple idiot ! Je suis allée voir le médecin qui s'est occupé d'opérer Violetta...

- Dani, arrête ! Je ne veux rien entendre... et puis... c'est mieux pour nous... d'être séparés pour l'instant ! Elle, chez nous et moi, ici !

- Mais León ! Vous êtes connectés tous les deux. Tu ne vas pas lui en vouloir indéfiniment.

- Je ne sais pas pour l'instant, se fâcha-t-il en quittant la pièce précipitamment.

Dani le laissa partir, impuissante, bien qu'elle veuille lui montrer le compte-rendu de l'analyse du fœtus que le chirurgien lui a remis, elle ne lui courut pas après. Il avait besoin de réfléchir, d'être seul. Il retourna à l'endroit secret car dès qu'il s'y trouvait, il était inspiré. A croire que l'âme de Violetta virevoltait dans l'air, qu'il ne pensait qu'à elle dès qu'il se trouvait dans ce lieu.

A Córdoba, Violetta voulut travailler dès son premier jour, à l'aube, avec le cheval "Tornado". Maintenant qu'il avait accepté qu'elle l'approche, elle n'allait pas tout abandonner. Elle demanda à Enrique d'avoir un endroit pour le faire travailler. Il lui indiqua le lieu où elle pouvait mettre son don en pratique tranquillement, pendant que les autres s'affairaient au tournage du film. Ils tourneraient toutes les scènes dans laquelle il n'y aurait pas le cheval.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant