Chapitre 126

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Le disc-jockey recommença à mettre de la musique et Angie se présenta devant Violetta afin qu'elle ne sache pas ce qui se tramait derrière son dos. León alla voir Germán :

- Vous êtes prêt, Germán ! C'est à vous dans deux minutes ! lui annonça León tout bas.

- Je crois !

Il fit mettre Germán devant le piano mais les rideaux furent tirés au préalable afin que personne ne voie ce qui se complotait derrière. Le chef d'Angie prit place sur le petit banc, León fit signe une nouvelle fois au D.J. d'arrêter la musique.

Un silence se fit sous le chapiteau. León alla rejoindre sa bien-aimée, les amis s'éloignèrent, préférant les laisser seuls. Il s'adressa à son épouse :

- Ma chérie ! Alors que penses-tu de ta fête d'anniversaire ?

- Elle est géniale ! Il n'y a vraiment que toi qui saches me rendre heureuse, je t'aime mon amour, tu ne peux pas t'imaginer à quel point mon amour est immense !

- C'est réciproque, ma chérie ! Tu me rends très heureux et c'est pour cela que je te réserve une autre surprise...

Germán commença à jouer pendant que León parlait toujours avec sa femme. Elle tendit l'oreille, s'apprêta à dire quelque chose mais se résigna car elle souhaitait encore entendre d'où pouvait provenir cette musique. Elle chercha partout et León la questionna :

- Qu'y a-t-il, mon amour ?

- Cette musique... c'est ma musique ! Mais qui la joue ?

- C'est un homme qui est très proche de toi...

Les rideaux s'ouvrirent et Violetta aperçut cet homme qui jouait sa chanson au piano.

- Qui est-il, León ? J'ai l'impression de le connaître mais pourtant son visage ne me dit rien, dit-elle avec beaucoup d'émotion dans la voix.

- Et pourtant tu le connais depuis ton enfance... poursuit-il sans finir sa phrase.

- Hein ? fit-elle sans comprendre où il voulait en venir.

Germán cessa de jouer, se leva, descendit de l'estrade et s'avança vers Violetta et León qui la soutenait car elle était toute tremblotante. Elle tourna la tête en direction de son époux, ne disant rien tellement elle était sous le choc. Ses yeux le suppliaient de lui annoncer qui était cet homme pour elle.

- Je ne préfère rien te dire, je le laisse te l'annoncer lui-même.

León resta à côté de sa femme, la soutenant toujours. Elle dévisagea l'homme qui s'approchait d'elle doucement, il lui souriait mais pas elle. Elle ne comprenait pas ce qui se produisait. Plus il avançait vers elle, plus elle essayait de faire remonter ses souvenirs à la surface. Germán ne se trouvait plus qu'à quelques mètres de sa fille qui eut soudain un nouveau flash-back ; elle se rappela de presque tout : elle était toujours une petite fille, jouant dans le jardin avec sa mère dans la cuisine en train de préparer le repas puis un homme dont le visage devint très net. Cet homme dans son rêve était le même que celui qui se dirigeait en ce moment même vers elle, avec quelques années de moins, quelques kilos en moins aussi et avec la barbe. C'était la grande mode pour les personnes de sexe masculin de porter la barbe ou la moustache.

Sans s'en rendre compte, elle broyait la main de León qui comprit qu'elle venait enfin de se souvenir de son enfance. Malgré tout, elle était toujours dans ses pensées et se souvint d'une période très difficile pendant laquelle, son père les abandonna. Petite fille, elle pleurait toutes les larmes de son corps et ce fut pareil dans la réalité.

- Bonjour Violetta ! Je suis très heureux de te revoir après toutes ces années passées loin de toi et de ta mère.

Violetta ne put rien dire tant elle était sens dessus dessous.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant