Chapitre 32

574 31 4
                                    

26 avril.

Aujourd'hui était le jour de la course et c'était Patrice qui conduisit le véhicule. Ils arrivèrent au champ de course avec le van dans lequel se trouvait "Vulcain" et Violetta le fit descendre. Il était assez calme. Par contre, elle, était un peu tendue. Elle emmena "Vulcain" dans le box qui lui était réservé avant la course. Elle lui fit des papouilles juste au-dessus des yeux et entre les oreilles. Violetta alla dans les vestiaires et Pablo Vargás vint la retrouver.

- Violetta ? commença-t-il à dire.

Dès qu'elle le vit, elle se fit aussi froide qu'un glaçon.

- Je... je suis désolé de débarquer comme ça mais... je crains que ce soit le seul moyen pour vous forcer à écouter ce que j'ai à dire !

- Je ne vous le fais pas dire ! lui répondit-elle, sèchement.

- Je comprends votre réaction, je vous ai fait du mal, je vous ai dit des choses odieuses et je ne chercherai même pas à me justifier... mais... ce que je voudrais vous dire, c'est que... les propos que... que j'ai tenus... sont ceux... ceux d'un homme malheureux et aigri qui était jaloux de... la relation que vous avez avec León. J'ai voulu la détruire... parce que j'avais peur... peur de perdre mon fils et de me retrouver seul ! Ce que je vous ai fait est... vraiment impardonnable... vous offrir un chèque de quatre cents mille pesos a été... idiot. Alors, combien voulez-vous ? Dites-moi votre prix ! Ce qui est tout de même assez ironique, c'est qu'en fin de compte, on l'a perdu tous les deux... et j'en suis désolé !

Violetta le regarda droit dans les yeux, avec un mélange de haine et de pitié dans le regard :

- Non ! Gardez votre argent. Je n'en veux pas du tout. Vous n'avez rien compris de ce que votre fils vous a dit il y a quelques jours ? Moi... je n'ai pas perdu León, Monsieur Vargás ! Mais vous, oui ! Surtout après ce que vous venez de faire.

Elle partit des vestiaires des jockeys en le laissant tout seul, méditer sur ça.

L'animateur commença son discours par la présentation des chevaux. Cinq minutes plus tard, tous les cavaliers prirent la direction des stalles de départ. Violetta monta sur "Vulcain" et lui fit comprendre qu'il devait se diriger au même endroit que ses congénères. Il hennit un peu.

León était arrivé à l'aéroport et alla boire un café au bar en regardant la télé car il attendait son avion. Quand un client demanda la télécommande, il proposa un deal au serveur avec un billet de cent pesos pour ne pas changer de chaîne.

- Et c'est moi qui règle la note ! dit León.

L'homme céda. La caméra fit un gros plan de Violetta sur son cheval.

- C'est ma fiancée ! dit-il aux hommes en montrant l'écran de télé.

Le départ allait être donné dans une minute. Les chevaux étaient tous rentrés dans les stalles de départ. Le départ fut donné ; León l'encourageait à haute voix devant les personnes qui étaient en transit, assez stressé et anxieux. Les caméras refirent un nouveau plan sur Violetta.

- C'est sa fiancée ! cria un homme en montrant León du doigt.

Il acquiesçât par un signe de tête en souriant. "Vulcain" se laissa distancer quelques minutes. Constatant leur retard, Violetta se mit à crier à "Vulcain" :

- Fonce, "Vulcain" ! Allez vas-y !

Le cheval, n'écoutant que sa cavalière qui se fit aussi légère qu'une plume, mit toute son énergie et doubla tous les chevaux se trouvant en queue de peloton. Il réussit à se glisser dans un petit trou en tête, entre un cheval et la barrière, puis dépassa tous les autres chevaux participants de cinq encolures. Il venait de franchir la ligne d'arrivée en distançant tous les autres cavaliers. Violetta félicita "Vulcain" en lui tapant tout doucement sur l'encolure et en lui disant :

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant