Chapitre 123

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Violetta était tout de même angoissée par la tempête de neige annoncée et qui débutait ce soir. Elle rassura "Vulcain" comme elle put, s'organisa sa partie couchette dans le box de son cheval, pris son téléphone, inspira et expira plusieurs fois pour se donner le courage d'annoncer la mauvaise nouvelle à son époux et ses enfants comme quoi, elle ne rentrera pas à Buenos Aires demain mais peut-être dans un peu plus de vingt-quatre heures. Ça sonnait plusieurs fois et c'est au bout de la quatrième sonnerie que León décrocha :

- Allô ?

- León ? C'est moi, Violetta !

- Oh ! Mon amour ! Ça me fait plaisir de t'entendre... et dire que demain, en fin d'après-midi, je pourrais te serrer dans mes bras et t'embrasser passionnément...

Ils parlent en même temps :

- León ?

- Je suis très impatient et les enfants aussi ! Enzo n'arrête pas de me demander quand est-ce que tu rentres à la maison.

- León ?

- Quoi ?

- Je n'ai pas une très bonne nouvelle à t'annoncer et je ne sais pas par où commencer, lui dit-elle, mal à l'aise.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as une drôle de voix ! Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta-t-il.

- Ben... disons qu'ici, à Paris, une tempête de neige est annoncée pour au moins vingt-quatre heures et pour tout t'avouer, elle commence déjà : gros flocons et vent à plus de cent kilomètres heures. Par conséquent, tous les vols sont annulés pour l'instant.

- Non, pas ça ! On se faisait une joie de te revoir, les enfants et moi !

Alors qu'il disait sa déception à Violetta d'un côté, eh bien de l'autre, il était super content car il pourra terminer la préparation de la fête d'anniversaire sans qu'elle ne se doute de quelque chose. Ça lui laissait encore un peu plus d'une journée pour tout finir.

- Je sais, je sais ! Moi aussi, j'étais pressée de vous revoir. Mais je n'y peux rien ! Et je vais même t'informer que je ne dors pas dans la chambre que je partage avec Angie...

- Laisse-moi deviner ! Tu es dans le box avec "Vulcain" ?

- Exactement ! Je veux être là au cas où il ait peur de quelque chose. Et si le toit venait à s'effondrer, je serai là pour sauver "Vulcain" ainsi que tous les autres chevaux.

- Oui ! C'est sûr ! Mais tu serais tellement mieux dans ton lit, bien au chaud !

- Je suis bien dans le box, j'ai un duvet et une grosse couverture sur moi. Mon amour, je suis désolée, je dois te laisser car j'entends des chevaux hennir, ils doivent prendre peur. Je dois aller les rassurer.

- D'accord ! dit-il avec de la déception dans la voix.

- Je suis sincèrement désolée, mon amour ! fit-elle avec une toute petite voix. J'aurais voulu rentrer à la maison mais c'est impossible pour les prochaines vingt-quatre heures. Je te tiendrai informé demain soir.

- On fait comme ça ! Tu n'y es pour rien, je ne t'en veux pas, ma Vilu ! dit-il avec un grand sourire tout en le cachant à son épouse.

- C'est sûr ? voulut-elle savoir.

- Ouiiiiiiiiii ! répliqua-t-il en insistant bien sur la terminaison.

- Merci ! Allez bonne journée mon amour, je dois y aller !

- D'accord ! affirma León. Je te laisse et bonne nuit, mon amour ! dit-il à son tour.

Ils raccrochèrent avec tristesse et pendant que León sautait de joie chez lui car il aurait plus de temps pour tout finir, elle se précipita auprès des chevaux les plus effrayés et essaya de les calmer le plus possible. Elle donna même à certains quelques gouttes de Fleurs de Bach afin de les aider à être apaisés.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant