Chapitre 136

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Le lendemain matin, León se réveilla légèrement en sueur car l'hôpital était surchauffé en ce mois de mars. Pendant que Violetta dormait encore, deux infirmières étaient venues pour lui prendre sa tension mais León leur demanda de la laisser dormir encore un peu. Elles rechignèrent un peu puis acceptèrent malgré tout car leur patiente dormait vraiment paisiblement.

Il la regarda pendant un long moment, il adorait la voir apaisée, tranquille. Pendant ce temps-là au haras, Lorenzo souhaitait faire une énorme surprise à Violetta car il se sentait responsable qu'elle ait été dans le coma à cause de sa soi-disant petite-amie. Il voulait réparer ses erreurs : offrir à sa cousine une immense grange sécurisée, c'est pour cela qu'il appela tous les corps de métiers pour leur donner rendez-vous au haras afin de leur donner toutes les explications nécessaires. Ils n'avaient que très peu de temps pour la construire.

Ils allaient justement commencer en début d'après-midi car par chance, ils avaient déjà tout le matériel et tous les matériaux dans leur stock et un grand nombre d'ouvriers se portèrent volontaires pour construire l'immense grange, il y eut même des voisins venus aider. Leur seul prétexte fut que Violetta était la meilleure cavalière du pays et qu'ils voulaient lui rendre hommage.

León se trouvait toujours au chevet de sa femme qui se réveilla vers neuf heures.

- Bonjour mon amour ! lui dit-il, plein de tendresse dans la voix.

- Bonjour ! lui répondit-elle, surprise de le voir. Tu as passé toute la nuit à mes côtés ? voulut-elle savoir.

- Non ! Je suis rentré à la maison pour dormir un peu, je me suis vite douché, habillé et je suis venu te voir. Tu dormais tellement bien et tu es si belle quand tu dors et encore plus quand tu es éveillée. Je t'aime, ma Vilu ! lui avoua-t-il, les yeux brillants.

- Mer... ci ! Je... suis touchée et moi aussi, je t'aime plus que tout au monde, mon amour !

- Au fait, Lorenzo m'a appelé hier soir pour m'informer que Ludmila est en prison actuellement en attendant sa comparution devant le juge. Elle pourrait avoir au moins cinq ans fermes mais tout dépendra du juge.

- Il ne faut pas lui en vouloir... commença à dire Violetta, compatissante.

- Quoi ? s'écria León, ahuri par ses propos.

- Elle a fait ça par amour pour toi, León ! Moi, je la comprends ! Soit, je n'aurais jamais osé faire ce qu'elle a fait mais certaines filles sont prêtes à tout pour récupérer l'amour du garçon qui a réussi à faire battre leur cœur.

- Ce n'est pas comme ça qu'elle va le récupérer et de toute façon, c'est toi que j'aime ! Et ça, elle ne pourra rien y faire !

- Je le sais, mais si tu lui offrais au moins ton amitié, je pense qu'elle arriverait à changer et si Lorenzo est vraiment amoureux d'elle, elle changera du tout au tout.

- Pardon ? Tu crois que ton cousin est tombé amoureux de Ludmila ?

- Oh ! J'en suis persuadée !

- Non ? C'est une blague ?

- Non, je t'assure que Lorenzo est complètement mordu de Ludmila. Tu constateras ça par toi-même dans quelques jours.

- D'accord ! Si tu le dis !

Ils arrêtèrent de parler et rattrapèrent le temps perdu à se faire d'interminables câlins et bisous. Une chance, personne n'osa les déranger aujourd'hui ; tous souhaitaient que Violetta se remette vite et pour se faire, il n'y avait qu'au contact de León qu'elle reprendrait des forces. Le petit souci était que son épaule était plâtrée pour un long moment et qu'elle n'allait rien pouvoir faire toute seule et León ne pouvait pas rester avec elle malheureusement tout le temps puisqu'il avait un métier et qu'il avait signé un contrat avec un producteur et que ça marchait plutôt très bien pour eux. León avait prévenu son producteur que le jour de la sortie d'hôpital de son épouse, il serait indisponible.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant