Un amour interdit *Finie*

Chapitre 101

Tous les journalistes partirent avec plein d'étoiles devant les yeux et chacun essayait, comme il le pouvait, de se remettre des fortes émotions qu'il venait d'avoir. Camila et Nata pleuraient comme des madeleines. Les garçons n'étaient pas non plus insensibles à tout ça.

Quant aux amoureux, ils ne se quittaient plus : León enlaçait continuellement Violetta tout en la serrant contre lui, par peur qu'elle ne parte ou qu'il ne rêve.

Tout en marchant, collée à lui, elle se repassait toute la scène dans sa tête, craignant que ça ne se soit pas produit. Elle était comme dans un rêve, mais alors un merveilleux rêve éveillé qui plus est. Elle avait l'impression de voler, elle se sentait si légère. C'est peut-être pour cela qu'elle s'accrochait à son mari, car elle avait peur que ce ne soit qu'un songe. Elle avait sa tête sur ses épaules, la releva vers son époux, s'arrêta net, le regarda droit dans les yeux et lui demanda, les yeux larmoyants :

- León ?

- Oui, mon amour ? dit-il en essuyant les larmes sur les joues de son épouse.

- Dis-moi que ce n'est pas un rêve que je suis en train de faire ?

- Si ça l'est, alors nous faisons le même rêve.

- Ça ne serait pas la première fois ! rétorqua-t-elle, de suite.

- C'est vrai, mais je t'assure que c'est bien réel tout ce qu'on vit à ce moment précis, lui confirma-t-il.

- Je t'aime tellement, León Vargás ! Ces deux semaines m'ont paru très longues sans toi, tu m'as terriblement manqué !

- Je t'aime aussi passionnément, Vilu Vargás ! Tu m'as beaucoup manqué. Et pour moi aussi, elles m'ont paru interminables mais on va rattraper le temps perdu si tu es d'accord ?

- Je le suis ! confirma-t-elle encore avec des larmes, de joie cette fois-ci, qui coulaient doucement le long de ses joues.

Ils se remirent à marcher lentement vers les caravanes, s'arrêtant de temps en temps pour se regarder affectueusement dans le blanc des yeux. Elle se blottissait dans ses bras, le serrant fortement. Elle s'angoissa assez par peur que ce ne soit qu'une illusion, un rêve tant elle ne réalisait pas qu'elle s'était réconciliée avec l'homme qu'elle aime passionnément. Quelques heures auparavant, quelques techniciens avaient vidé une roulotte dans laquelle il y avait un peu de bazar afin de laisser les tourtereaux en tête-à-tête pour cette nuit et l'avaient aménagée en parfait petit nid d'amour.

Il l'accompagna à sa roulotte afin qu'elle récupère ses affaires et elle en fit de même avec lui. Cela ne faisait qu'une vingtaine de minutes qu'ils s'étaient réconciliés et déjà, ils ne se quittaient plus.

Leurs disputes n'étaient plus qu'un très mauvais souvenir et ils souhaitaient tous deux les occulter de leur mémoire.

Quand ils arrivèrent à leur petit nid d'amour, ils mirent leurs valises par terre. Violetta était troublée mais León fut un peu gêné voire même mal à l'aise, ce qui ne lui échappa pas. Elle se mit face à lui puis jeta son regard dans celui de son époux :

- Qu'y a-t-il, mon chéri ? Ça ne va pas ? D'un seul coup, tu as changé de tête. Tu regrettes de ce qu'il vient de se passer ?

- Si, si, ça va ! dit-il peu convaincu lui-même. Et non, pour rien au monde, je ne regretterais ce que je viens de faire devant le monde entier.

- D'accord mais alors, je vois bien que quelque chose ne va pas, dis-moi ce qu'il y a ?

- J'ai... trouvé et lu la lettre que tu m'as écrite juste avant ton départ pour venir ici... Je ne sais pas comment elle s'est retrouvée dans ma valise. Quoiqu'il en soit, elle m'a profondément touché.