Chapitre 99

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León partit examiner toutes les possibilités qui pouvaient s'offrir à lui pour que Violetta lui pardonne. Il se remémora tout ce que son copain lui avait dit quand Enrique l'interpella :

- León ?

- Oui, Enrique ! Qu'y a-t-il ?

- Karima Delgado est journaliste pour un journal spécialisé dans le cinéma et en me cherchant tout à l'heure, elle a entendu une voix féminine chanter et j'ignore qui sait mais dans tous les cas, ce n'est aucun membre de mon équipe car je le saurais si une femme chantait bien et ce n'est pas le cas. Donc, sais-tu qui cela peut-il être ?

- Je pense savoir qui c'est... répliqua-t-il sans dire à qui il pensait.

- Ah oui ? Et qui est cette fille ? insista Enrique, très curieux de qui ça pouvait être.

- Tu veux dire cette femme... car c'est une femme et c'est la mienne, informa León, tout fier. Enfin... c'était la mienne ! rectifia-t-il.

Mais il n'en menait pas large car vu de la manière dont elle l'avait repoussé à son tour, ça l'étonnerait qu'elle veuille à nouveau lui parler. Elle lui avait même dit tout le contraire en lui hurlant dessus il y a quelques instants. Donc, lui reparler, ça serait quasiment, sûr et certain, improbable.

- Quoi ? Tu veux dire que Violetta chante ? s'étonna Enrique. Je ne le savais pas.

- Peu de gens le savent car pour elle, c'est juste un passe-temps puisque son métier est jockey et maintenant, une dresseuse de chevaux.

- Ok ! Alors comme je suis occupé avec Karima, je te charge d'aller le lui demander pour moi, s'il te plaît, León !

- Mais... commença-t-il à dire.

- Il n'y a pas de mais qui tienne, tu y vas et c'est tout ! le coupa-t-il.

León s'exécuta et rechercha Violetta sur tout le plateau. Il demanda à plusieurs techniciens s'ils l'avaient vue. Un lui répondit que oui et lui indiqua la direction. Elle se trouvait dans sa caravane, toujours dans ses pensées et malheureuse quand elle se retrouvait seule. Dès qu'elle était en présence de ses amis, elle faisait comme si tout allait bien mais ça n'était qu'une façade.

Il frappa à la porte de la caravane de Violetta et attendit qu'elle lui donne l'autorisation de rentrer. Elle sortit de ses pensées et dit brusquement :

- Oui, entrez !

Il ouvrit la porte, pencha sa tête, entra puis vit son épouse bondir du lit et changer de tête brutalement :

- Qu'est-ce que tu fais là ? lui cria-t-elle dessus. Je ne veux plus vous voir ni vous parler, León Vargás ! Sortez d'ici immédiatement ! lui ordonna-t-elle en le fusillant du regard.

Elle avait les yeux exorbités tellement elle était furieuse contre lui. Il fut surpris qu'elle lui parle si méchamment mais comprenait un peu sa réaction.

- Vilu, s'il te plaît ! la supplia-t-il en insistant pour lui parler.

- Non ! Je ne veux rien entendre sortant de votre bouche ! Sortez d'ici, je vous dis ! hurla-t-elle encore plus fort, des larmes lui coulaient le long des joues.

- Laisse-moi au moins te dire ma raison... dit-il en parlant d'une voix douce.

- Non, non et non ! Dans quelle langue il faut vous le dire ? Partez ou j'appelle la sécurité !

- Bon, d'accord ! Comme tu voudras... Je te laisse, dit-il, tout penaud, faisant demi-tour pour sortir. J'aurais tellement voulu que tu écoutes ce que j'ai à te dire mais je te laisse, ajouta-t-il juste avant de refermer la porte derrière lui.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant