Chapitre 100

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León eut une idée d'un seul coup qu'il s'empressa d'aller en informer Enrique. Il sortit en flèche de sa caravane, avec la lettre toujours dans sa main, courut sur tout le plateau en évitant techniciens et acteurs ainsi que les figurants du film. Tout en cavalant, il hurla :

- Enrique ? Enrique ?

- Il est là-bas ! dit un technicien en lui indiquant la direction.

- Merci ! répondit León, un peu essoufflé.

Il continua sur quelques mètres et vit, droit devant lui, le producteur.

- Enrique ! Enfin je te trouve. Je dois encore te parler seul à seul.

- Oui, ok ! Mais pourquoi as-tu couru ? Je ne suis pas parti. Qu'y a-t-il donc, León ? s'inquiéta un peu ce dernier.

León attendit qu'ils soient éloignés le plus possible de tous les gens du plateau et parla tout bas afin que des oreilles qui traîneraient dans le coin, n'entendent pas ce qu'ils se disaient.

- J'ai trouvé une lettre de Violetta dans ma valise et ne me demande pas comment elle est arrivée là, je te répondrais que je n'en sais rien. Toutefois est-il, qu'en lisant son mot, je me suis rendu compte qu'elle m'aime toujours et que je l'aime tout autant et je veux lui réserver une surprise.

- Tu en doutais ? De ses sentiments envers toi ? demanda Enrique, un peu surpris.

- Ben un peu à vrai dire... car elle m'a rembarré à plusieurs reprises.

- C'est vrai ! Mais vous vous aimez tous les deux et quelle surprise veux-tu lui réserver et à quel moment ?

León leva la tête pour vérifier que personne n'était dans les parages. Alors, il lui expliqua, toujours en susurrant, la surprise qu'il voulait faire à son épouse. Enrique approuva et l'informa à quel moment aussi l'opportunité serait la mieux. León approuva à cent pour cent la proposition du producteur et annonça qu'il devait s'absenter deux petites heures tout au plus. Ce dernier lui accorda cette faveur. León quitta le plateau dans un crissement de pneus. Tous furent étonnés de le voir partir en trombe puis sans plus s'inquiéter, retournèrent à leur travail. Enrique, de son côté, demanda à ce qu'on lui amène Violetta.

- Tu m'as fait demander, Enrique ? demanda-t-elle, étonnée.

- Oui ! Tu as une interview dans trois heures environ et je veux que tu sois magnifiquement belle.

- Quoi ? Mais je refuse ! s'écria-t-elle. Je ne veux pas être devant les caméras, elles me mettent mal à l'aise.

- Tu ne peux pas refuser, Violetta ! Tu as un don avec les chevaux et les journalistes veulent connaître celle qui fait des miracles sur nos amis les équidés. Ça ne durera qu'une trentaine de minutes, tout au plus.

- Mais c'est trop long ! Je n'aime pas être le centre du monde, être sur le devant de la scène, ce n'est pas mon truc, je préfère rester à l'écart, l'informa-t-elle.

- Je sais ! Fais ça pour moi, Violetta, s'il te plaît ? la supplia-t-il, en s'agenouillant à ses pieds.

- Enrique, relève-toi ! dit-elle, gênée tout en l'aidant à se remettre debout. (Elle réfléchit un court instant). Ok, ok ! Pas longtemps alors, tu me le promets ? lui demanda-t-elle en se dirigeant vers la roulotte des costumes.

- Oui !

Violetta alla donc dans la caravane réservée au maquillage et aux costumes et une costumière et une maquilleuse s'occupèrent d'elle.

Pendant ce temps-là, León était en centre-ville, et chercha à se garer près d'une boutique très spéciale. Quand il vit la devanture du magasin en question, il s'arrêta devant car une place s'était libérée. Il coupa le moteur, descendit de son véhicule, verrouilla les portes et entra chez le commerçant. Il trouva de suite ce qu'il avait en tête et fit une demande très particulière au vendeur. Ce dernier accepta et lui proposa de le faire de suite. León apprécia le service qui venait de lui être proposé et remercia le vieil homme plusieurs fois.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant