Chapitre 43

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17 juin.

Deux semaines passèrent, Matt revint de son voyage d'affaires et dès qu'il fut informé de ce qu'il s'était produit pendant son absence, il alla réconforter Dani comme il le pouvait. Au haras du fils Vargás, León s'occupa de son fils pendant que Violetta alla de bon matin dans les écuries, ouvrit la porte de la grange et aperçut un homme près du box de "Vulcain".

- Hey ! s'écria-t-elle. Que faites-vous à mon cheval ?

Elle n'eut pas fini sa phrase qu'il avait pris ses jambes à son cou en s'enfuyant par une fenêtre à l'opposé de la porte. Violetta courut vers son cheval et ne constata rien de spécial. Après cet incident sans gravité, Violetta ne voulut rien dire à León et continua comme si de rien n'était.

La journée se déroula sans aucun problème. Elle faisait travailler ses nouveaux chevaux, refit le débourrage d'un jeune cheval puis nettoya les écuries.

Deux jours plus tard, à l'aube, Violetta alla voir ses chevaux et découvrit encore ce même homme qui se trouvait devant le box de "Vulcain".

- Hey ! Que faites-vous là ? C'est une propriété privée ! Ne donnez rien à ce cheval, vous m'entendez ?

Le jeune homme se mit à courir dans le sens opposé de Violetta et prit la poudre d'escampette.

Elle nettoya les box et ne remarqua pas que celui de "Vulcain" était rempli de croquettes. Elles étaient cachées par la paille souillée.

Et ça dura plusieurs jours. Il arriva même qu'il réussit à se faufiler dans la grange, en pleine journée, sans que personne ne le remarque, et donna encore des croquettes à "Vulcain".

Violetta, toujours très soignée dans ses corvées, avait constaté qu'elle avait oublié de prendre quelque chose dans la grange. Elle y retourna et vit une nouvelle fois le même jeune homme.

- Combien de fois il faut vous le dire ? Vous ne devez rien donner aux chevaux, vous m'avez bien comprise ?

Le jeune homme se releva, fit demi-tour puis se mit à courir à toutes jambes. Dans la précipitation, il fit tomber des croquettes que "Vulcain" happa très vite. Elle alla auprès de son cheval et constata qu'une croquette était par terre. Elle la ramassa, la mit dans sa poche puis continua son travail. León alla la rejoindre dans les écuries et elle décida de lui en parler :

- León ?

- Oui ?

- Depuis plusieurs jours maintenant, soit à l'aube soit même en pleine journée, j'ai surpris un homme devant le box de "Vulcain", j'ai à peine le temps de crier qu'il est déjà parti en passant par la fenêtre opposée à la porte d'entrée de la grange. Et aujourd'hui, j'ai ramassé ça ! dit-elle en lui tendant la croquette.

- Une croquette ? Ce n'est pas ce genre-là qu'on donne pour les chevaux ! Tu as bien fait de m'en parler, je vais aller faire le tour des haras du coin. Je reviens !

- Je viens avec toi !

- D'accord !

León et Violetta partirent faire le tour des haras du coin pour savoir si c'étaient bien eux qui utilisaient ce genre de croquettes. Ils eurent toujours la même réponse partout : personne dans le coin n'utilisait ce genre de croquettes. Ils décidèrent d'aller rendre visite au dernier voisin qui leur annonça que ce genre de croquettes étaient destinées aux cochons et que surtout, il ne fallait en aucun cas en donner à un cheval sous peine de le faire mourir et qu'il connaissait un propriétaire du nom d'Ernie Sanchez qui utilisait cette nourriture car il possédait des cochons. Ce nom était familier à León.

Violetta eut le sang qui se glaça. León la soutint et ils remercièrent leur voisin et partirent. Il se faisait tard et décidèrent qu'ils rendraient une petite visite à cet homme le lendemain matin.

Ils prirent la direction du haras et León prit la parole :

- Mon amour ?

- Oui ? Je connais cet homme !

- Lequel ?

- Ernie Sanchez !

- D'où le connais-tu ?

- C'est l'employé que Dani a viré pour avoir fait croire que "Vulcain" avait été volé.

- Hein ? C'est lui ? s'étonna Violetta.

- J'en ai bien peur.

Ils arrivèrent au haras, s'occupèrent ensemble de nourrir les chevaux et de fermer les portes et fenêtres de la grange.

Le lendemain matin, León et Violetta nourrirent les chevaux puis ce fut vers les coups de dix heures qu'ils décidèrent de partir voir l'ancien employé de la famille Vargás. Ils mirent trente minutes pour arriver à destination. Violetta voulut établir un plan afin que León occupe le propriétaire pendant qu'elle aille fouiner un peu partout dans la propriété. León n'approuva pas vraiment le plan mais accepta tout de même. León fit descendre Violetta cent mètres avant la propriété pour qu'elle se faufile dedans. Le temps que León discutait avec l'homme, Violetta fouilla partout et se trouvait près de la camionnette du propriétaire. Elle souleva une bâche qui recouvrait tout l'arrière du véhicule et découvrit plein de sacs remplis de croquettes pour cochons.

Le fils de l'homme était aussi là et regarda d'un air méchant León et dit en criant :

- Vous n'avez rien à faire ici, Monsieur Vargás ! Vous et votre famille avez fait assez mal à mon père car c'est à cause de vous que ma mère nous a quittés, ça fait plusieurs mois, parce qu'elle ne supportait plus de voir mon père devant la télé du matin au soir.

- Peut-être mais ton père n'aurait pas dû faire croire que notre cheval avait été volé ! se mit-il à hurler aussi. Il aurait dû venir nous expliquer son erreur et ma sœur ne l'aurait pas viré.

León partit puis récupéra un peu plus loin, Violetta. Elle lui expliqua sur le chemin du retour :

- León, je suis sûre que ce sont eux qui ont donné des croquettes à "Vulcain". J'ai trouvé plein de sacs à l'arrière de leur camionnette.

- Vilu, on ne peut pas accuser sans preuve. Il faut qu'on les prenne en flagrant délit sinon devant un juge, ça ne tiendra pas la route.

- On a assez de preuves comme ça ! s'énerva-t-elle à bout de nerfs.

- Hey ! Hey ! Calme-toi ! Tu veux dire quoi à la police ? Messieurs, arrêtez Monsieur Sanchez car il a essayé d'empoisonner mon cheval.

- Oui !

- Mais Vilu ! Et la présomption d'innocence, ça existe ? Tu en fais quoi ? lui demanda-t-il.

- Peut-être ! Mais León, comprends-moi, s'il arrivait malheur à "Vulcain", je... je... dit-elle sans réussir à finir sa phrase.

León s'arrêta sur le bord de la route, se mit face à Violetta, déposa ses mains sur le haut de ses bras, la regarda droit dans les yeux et lui dit :

- Vilu, je le sais ! Mais il ne lui arrivera rien. Je t'en fais la promesse. Nous allons veiller sur ton cheval et surveiller aussi la grange. Tu es satisfaite ?

- Oui ! répondit-elle avec une toute petite voix.

León repartit puis ils arrivèrent chez Pablo Vargás afin de récupérer leur fils qui était gardé par son grand-père. Pablo Vargás était vraiment gaga de son petit-fils. Ils rentrèrent chez eux puis dînèrent et se couchèrent après une journée éreintante.

Durant la semaine qui s'écoula, il ne se produisit rien. Violetta faisait travailler ses chevaux, faisait courir "Vulcain" qui se portait comme un charme. A croire qu'il n'a jamais mangé de croquettes pour cochons.

A suivre...

Il vous a plu ? Je sais qu'il est un peu plus court que les autres, par conséquent,  je poste la suite maintenant. Toutefois, j'attends vos commentaires pour celui-là pour me donner votre avis... Merci à vous, mes nombreux fans, ça me touche énormément que vous aimez autant mon roman. Je vais tout faire pour ne pas vous décevoir au fil de l'histoire...

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant