Chapitre 35

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28 avril.

Nous étions le lendemain après-midi. León somnolait quand un médecin vint les voir.

- Monsieur Vargás, vous pouvez aller voir votre épouse... elle est toujours dans le coma mais vous pourrez lui parler, lui tenir la main et même l'embrasser ! Sachez qu'elle sentira votre présence à ses côtés bien qu'elle soit toujours inconsciente et ça pourra l'aider à se réveiller plus vite !

- D'accord ! Oui... mer... ci ! dit León dans le vague.

Dani et Matt l'attendirent dans le couloir de l'hôpital. León entra dans la chambre et vint s'asseoir sur le bord du lit. Quand il vit tous ces appareils qui la maintenaient en vie, ça lui retourna l'estomac et se précipita dans les toilettes.

Au bout de quelques minutes, il revint vers Violetta, soulagé mais toujours attristé par son état. Il lui prit la main et se mit à pleurer :

- Violetta, mon amour ! Je suis... dé... désolé... c'est de ma faute... sniff... cet accident... j'aurais préféré que ce soit moi à la place... mon amour... je t'aime... reviens parmi nous... je ne suis rien sans toi... s'il te plaît, rouvre les yeux... je me sens abandonné mais tout ça est de ma faute... j'ai besoin de toi ! Il y a Dani et Matt mais ils n'ont pas été encore autorisés à venir auprès de toi, ils sont dans le couloir... Violetta ? Est-ce que tu m'entends ? J'te demande... pardon ! Pardon, pardon, mon amour !

León resta plusieurs heures au chevet de Violetta, la tête posée entre ses bras tout en lui tenant la main. Il s'était même assoupi. Une infirmière alla le réveiller et il sursauta :

- Hein ? Qu'est-ce qui se passe ? dit-il avec la tête dans le gaz.

- Monsieur Vargás ? Rentrez chez vous ! Allez vous reposer un peu et revenez demain matin !

- Pourquoi ? Quelle heure est-il ?

- Il est plus de minuit ! Vos amis sont partis il y a environ une heure. Il n'y a pas de changement depuis hier... mais rassurez-vous si votre femme se réveille ou s'il y a quoi que ce soit, je vous préviendrai.

- D'accord ! Merci beaucoup ! Appelez-moi sur le portable à n'importe quelle heure, ça m'est égal car pour le peu que je vais dormir ! Entendu et merci pour tout ! dit-il en tendant sa carte de visite.

- De rien, c'est normal ! Vu comment vous l'aimez...

- Hein ? Pourquoi dites-vous ça ?

- Ben, rien qu'en regardant la bague de fiançailles qu'elle a au doigt ainsi que l'alliance qui est tout en diamants ! Vous ne vous êtes pas moqué d'elle !

- C'est vrai ! J'ai voulu de ce qu'il y a de plus beau pour L'AMOUR DE MA VIE !

- L'AMOUR DE VOTRE VIE ? Comment ça ? Violetta Castillo est... L'AMOUR DE VOTRE VIE ? Eh ben ! Félicitations ! Il est rare d'épouser l'amour de sa vie ! Comment avez-vous réussi si ça n'est pas indiscret ? demanda l'infirmière, bien curieuse.

- Non ! Rassurez-vous ! C'est vrai qu'il est rare d'épouser l'amour de sa vie mais moi j'ai réussi et je ne le regretterai jamais, c'est mon âme-sœur et il existe aussi entre nous... une connexion, c'est difficile à expliquer. Mais, pendant notre mariage, j'ai chanté une chanson pour Violetta qui est venue la chanter avec moi alors que je l'avais composée une semaine avant et que je ne l'aie chantée que devant des dirigeants et qu'elle, en as rêvée pendant une courte séparation pendant laquelle elle a pris notre fils et qu'elle a été dormir dans un motel. D'abord, tout a commencé quand elle est arrivée au haras de mon père, elle recherchait du travail et j'ai craqué en la voyant : elle était belle, canon et j'en passe. En plus, elle a une voix qui vous transporte, vous avez l'impression d'avoir quitté la Terre. J'ai tout fait pour qu'elle craque pour moi et elle a craqué, il m'en a fallu de la patience. Nous sommes sortis ensemble seulement trois semaines. J'étais très amoureux d'elle et heureux qu'elle m'ait choisi. J'avais réussi à la séduire. Mon père a tout fait pour nous faire rompre, m'a coupé les vives, j'ai quitté la maison familiale, j'ai tout fait pour que Violetta parte avec moi mais elle a refusé. Elle a proposé un marché à mon père : qu'il accepte que je revienne mais en lui posant une seule condition, c'est qu'elle quitte le haras et par la même occasion me quitte et c'est ce qu'elle a fait. En plus, mon père lui a offert un chèque de quatre cents mille pesos qu'elle a déchiré puis elle est partie. Le lendemain matin, je suis allé chercher Violetta et une fille m'a donné une lettre que Violetta m'avait écrite. En la lisant, j'étais sens dessus dessous, en plus ça n'allait pas vraiment avec mon père donc j'ai décidé de partir à sa recherche. Pendant cette longue période, j'ai parcouru plus de huit cent kilomètres mais au bout d'un moment, j'ai baissé les bras. Je suis revenu chez mon père, je me suis investi dans mes études puis dans un projet avec mon groupe. Je n'ai pas revu Violetta pendant onze mois. Lorsque j'étais parti à sa recherche, j'ai rencontré une fille à qui j'ai demandé de m'épouser pour oublier Violetta et pendant la cérémonie, ma sœur m'a montré une photo de Violetta sur un journal parce qu'elle était devenue jockey... un merveilleux jockey. J'avais cru que Lara était la bonne personne. Et ça a été lors du mariage, un petit incident s'est produit et nous avons été dans le noir complet pendant quelques minutes et lorsque la lumière est revenue, bien que la fille que je m'apprêtais à épouser était devant moi, je ne vis que la photo de Violetta qui était posée sur une petite table à côté de nous et c'est là que j'ai vraiment eu le déclic : ça ne pouvait être que Violetta, cette fille que j'ai aimée dès le premier jour où je l'ai vue. J'étais sûr que j'allais faire une grosse erreur en épousant Lara donc, j'ai préféré annuler ce fichu mariage ; malheureusement le père de Lara n'a pas du tout accepté que je rompe le mariage. Mais je m'en fichais. Je suis donc parti chercher Violetta là où elle avait posé ses affaires et j'ai découvert que j'étais papa : Violetta était enceinte quand elle m'a quitté et ne l'a su qu'au bout de quatre mois et demi car elle avait fait un malaise après une course.

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant