Un amour interdit *Finie*

Chapitre 80

La matinée passa très vite, si vite que Violetta ne la vit même pas défiler. Elle grignota quelque chose, s'habilla correctement et prit la voiture pour aller à son rendez-vous car elle ne voulait pas être en retard.

Elle arriva à trois heures moins dix et put commander un jus de fruit frais en attendant Angie. Cette dernière arriva pile à l'heure avec un jeune homme, grand et brun.

- Bonjour Violetta, comment vas-tu ?

- Bien et toi ? dit-elle en retournant la question.

- Ça va bien, je te remercie. Je te présente Carlos Ferrera, un très bon ami. Il travaille aux services vétérinaires de la région.

- Bonjour Madame Vargás ! Enchanté de faire votre connaissance.

- Bonjour Monsieur Ferrera ! Moi de même et appelez-moi Violetta, je préfère.

- D'accord donc appelez-moi Carlos. Discutons donc de ce que vous voulez faire. Angie m'a tout raconté et je ne vous cache pas ce que cela va être dangereux.

- Je sais mais je ne peux pas le laisser maltraiter les chevaux comme il le fait, ça m'horripile !

- Je vous comprends car mon équipe et moi-même essayons de le coincer depuis plusieurs années et je vous avoue que j'ai, sur mon bureau, un dossier énorme comme ça, dit-il en joignant les gestes à la parole.

- Ah ce point ? s'étonna-t-elle.

- Oui ! Donc si vous souhaitez le coincer, il vous faut un plan en béton...

- Justement, j'en ai trois mais je préfère en mettre qu'un à exécution. Est-ce qu'Angie vous les a exposés ?

- Oui et justement je pense que celui où vous filmeriez l'endroit où il a laissé ses chevaux peut lui causer des problèmes comme la maltraitance envers ses chevaux.

- D'accord !

- Violetta, je te conseille d'étendre ton enquête sur plusieurs jours. J'ai pensé à ce que tu l'observes de loin dans un premier temps pour voir à l'heure à laquelle il part, il rentre et ça, sur plusieurs jours, environ sur une bonne semaine et quand il se sera absenté pendant de longues heures, tu iras filmé. Pour cela, voici une petite caméra et plusieurs petits sacs dans lesquels tu mettras du crottin et voici trois petites fioles pour mettre un échantillon de l'eau que les chevaux boivent.

- Ok ! Mais où as-tu eu tout ça, Angie ? On dirait le nécessaire d'un véritable inspecteur cherchant le meurtrier du crime.

- Je ne vais pas dévoiler mes sources, tout de même ?

- Bon, d'accord ! Donc récapitulons notre plan : dans un premier temps, je l'observe de loin, il va me falloir des jumelles...

- Les voici ! dit Angie en les sortant de sa besace.

- Ok, merci ! Donc il me faut des jumelles, poursuit-elle, des fioles, des sacs en plastique et la caméra... Je crois que j'ai tout ce dont j'ai besoin !

- Il me semble que oui, dit Angie en vérifiant d'un regard tous les objets qui se trouvaient sur la table. Je ne veux surtout pas que tu te mettes en danger, c'est bien compris, Violetta ?

- Mais oui, rassure-toi ! Je serai très prudente.

- Tu es sûr que León n'est au courant de rien ?

- Non ! Il ne s'en doute même pas, il croit que ça m'est complètement sorti de la tête.

- A ce point ?

- Oui ! Avec ce qu'il s'est passé à cause de Marotti, mes chevaux, "Vulcain" et "Storm" qui se sont laissés mourir de faim car je ne m'occupais plus d'eux. Ça m'a servi de leçon, croyez-moi ! dit Violetta en regardant bien Carlos afin qu'elle n'ait pas de soucis avec les services vétérinaires.