Chapitre nº78

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•Point de vue d'Amber Mills•
•Le 30 août•

Vide....vide....vide....Voilà ce qui m'occupe. Le vide, le calme et tout ce qui est relatif. Je ne sens plus rien, je ne ressens plus grand chose non plus. Je vis oui, mais pas pleinement. Je passe mon temps à compter, j'ai des tocs c'est horrible. J'ai peur, je ne dors plus. Niall croit que je dors avec lui la nuit, dans sa chambre, mais je ne peux pas. Je passe mes nuit dehors, je ne supporte pas cette maison.

-Amber, on va chez le psychologue, je crois qu'il faut que tu t'habilles. me dit Niall.

Oui je sais qu'on me parle, mais je ne comprends pas vraiment le sens. Sachant qu'il y a des vêtements à côté de moi, je suppose que je suis sensée les mettre. Je vais dans la salle de bain, sans vraiment regarder où je vais. J'enfile les vêtements, et je ressors. Niall me tends mon sac, je crois que je le remercie, mais je n'en suis même pas sûre. Nous montons dans la voiture et je me sens tout de suite mieux. Je fixe le par-brise, il pleut. Un...deux..trois essuie-glace..un...deux...trois...essuie-glace.

-Amber? On est arrivé. Tu es sûre que tu veux y aller?me demande Niall.

Je hoche la tête. Je ne veux pas forcément y aller, mais j'y suis obligée, et si ça peut m'aider alors j'accepte volontiers! Nous attendons dans la salle prévue à cet effet, mon petit ami sort son téléphone et je continue de regarder dans le vide. Pourquoi dit-on regarder dans le vide, alors que le vide en soit n'existe pas? Pourquoi est ce que je me pose de telles questions? Un homme sort et vient nous voir. Niall sert sa main et se présente. Je reste assise à le fixer. L'homme a l'air très charismatique, il sourit. Il a des lunettes rondes. Le parfait cliché du psy. Il m'observe et me tend sa main. Je me recroquevie sur moi et Niall lui parle. Le psychologue retire sa main et Niall me parle. Je n'entends pas vraiment le son, mais je crois voir qu'il me dit de me lever. C'est ce que je fais. J'ai l'impression que tout le monde me fixe. Je me mets à trembler. Niall pose sa main sur mon épaule et je sursaute. Il la retire immédiatement. Nous rentrons dans le cabinet du psychologue. Je m'assois sur le canapé.

-Je me présente Amber, je suis ton psychologue M. Rabbet.

Je ne hoche pas la tête, rien. Il me fait peur.

-Tu as subis un énorme traumatisme, qu'est ce que tu peux m'en dire?

Les mots n'ont pas de sens. Je ne comprends pas ce qu'il me dit. Niall prend la parole.

-Ça fait environ une semaine. Elle n'a pas vraiment parlé depuis. À moins qu'on la secoue vraiment, mais après elle se met à crier. Elle a eu un accident de bus il y a 10 ans et quelqu'un est venu la sauver. Elle a retrouvé cette personne. Elle lui avait donné toute sa confiance. Mais il était atteint mentalement. Il a d'abord essayé d'abuser sexuellement d'elle mais elle s'est débatue. Il a donc voulu la tuée.

-Où c'est passé l'agression?

-Chez nous.

-Et où habitez-vous actuellement?

-Toujours au même endroit.

-C'est mauvais. Ça risque de ramener des souvenirs de l'agression et elle ne guérira pas comme ça. Il faudrait qu'elle habite à un endroit où elle n'a pas de mauvais souvenirs.

-Elle habitait dans un appartement, en colocation à côté de la fac avec deux de ses amies.

-Bien il faudrait qu'elle reste là bas. Il faut que vous restiez présent pour elle, ça pourrait lui être vital quand elle se réveillera.

-Comptez sur moi!

-Je vais maintenant vous demander de sortir, pour qu'Amber et moi puissions parler seuls s'il vous plait.

-Entendu.

Il me lance un regard plein d'amour, j'essaye de le lui rendre mais c'est un peu loupé.

-Je suis à côté si tu as besoin mon cœur.

Il sort de la pièce et je regarde dans le vide. Rien. Je ne pense à rien.

-Je sais que quelque part en toi tu retiendras ce que je vais te dire. Tu es capable de surmonter ça, d'autre l'ont fait avant toi. Tu es forte. Il faut juste que tu trouves un nouveau but dans ta vie. Il me semble que ton petit ami t'aime vraiment, tu peux compter sur lui. Il faut que t'appuies sur lui, sur sa joie de vivre sur ton amour pour lui. Un   jour tu sortiras de ta coquille, ça ne sera pas forcément beau à voir, ni agréable, mais tu seras de nouveau vivante. Il ne faut pas que tu hésites à me dire tout ce qui te passe par la tête, mais si ça n'a aucun rapport avec toi, où l'agression. Il faut que tu revives.

Ces mots ont une faible répercussion sur moi. Mais c'est déjà mieux que rien. Ce sont les premières paroles qui arrivent à signifier quelque chose pour moi depuis lui. Je me lève et je quitte la pièce, je ne suis pas prête à sortir de ma coquille pour l'instant.

The Secret SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant