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Partie 15

- Lundi, fin de journée.

Je regarde l'heure sur mon téléphone. Mes amis viennent juste de sortir de cours. J'attends impatiemment l'appel de Matt. Il m'a prévenu par message qu'il m'appellerait pour me parler de je ne sais quoi.

- Allô ? je décroche à la première sonnerie et son rire me parvient.
- Tu étais pressé ! Alors voilà, je me dépêche parce qu'Alice aimerait te parler aussi. Mercredi on va tous au bowling, tu nous accompagnes ?
- Bien sur ! je m'exclame rapidement.
- Ça marche ! Bon, je te passe l'Australienne, à demain ! rigole Matt et j'entends le grognement d'Alice.
- Quel abruti ! Bon, tu vas comment ? sa voix douce me questionne et je souris.
- Pour l'instant, ça va plutôt bien. Vous venez toujours ?
- Oh Jayce, attends ! Je suis au téléphone !
- Passe le moi ! hurle Jayce et j'éclate de rire.
- Mais on va chez lui après, tu peux attendre !
- C'est toi qui est au téléphone avec lui là ! File moi ce téléphone !
- Bon Tom, on arrive dans dix minutes ! À tout à l'heure !

Elle raccroche rapidement sous les hurlements de son cousin. Je repose mon téléphone en soufflant un rire. Mon téléphone sonne à nouveau et cette fois, c'est le numéro d'Alice qui s'affiche. Tout en fronçant les sourcils, je décroche.

- Je t'ai eu, soupire une voix masculine et je reconnais Jayce.
- Bouffon, que t'arrive-t-il ? je ricane.
- Rien crétin, je voulais juste savoir si tu voulais toujours de nous.
- Je vous attends déjà, je grogne impatient et il rit.
- On passe chez moi avant et après, on arrive. Je me dépêche, il rajoute avec un léger rire et je rougis.
- D'accord.

Il raccroche et je me secoue les cheveux en me levant du canapé. Je récupère des verres, une bouteille de jus d'orange et un paquet de gâteaux au chocolat et à la vanille. Je dépose le tout sur ma table basse quand la porte d'entrée s'ouvre. Je me tourne vers Kevin.

- Salut ! je lance, joyeux.
- Salut, tu vas comment ? il pose ses affaires à l'entrée et vient s'affaler dans un fauteuil au salon.
- Ça va bien. Jayce et Alice viennent à la maison pour me filer les cours, je lui réponds en m'asseyant sur le canapé et il m'adresse un sourire.
- Évidemment, Jayce m'a déjà prévenu. Tu as dormi ?
- Oui, et mieux que d'habitude. J'ai raconté l'histoire à Jayce, je lui avoue en baissant la tête et il vient s'assoir à côté de moi.
- Tu peux lui en parler si tu y tiens, il pose sa main sur mon épaule. Surtout si ça te permet d'aller mieux.
- Je le connais depuis une semaine Kevin ! On se détestait et maintenant, on est devenu des confidents ? C'est pas normal !
- Stop ! crie Kevin pour m'arrêter et je sursaute. Alors déjà, vous êtes proches car l'un comme l'autre, vous avez vécu des choses difficiles. Et tu sais qu'on peut passer de la haine à l'amour, alors pourquoi pas de la haine à l'amitié ? Si vous êtes aussi complices, c'est parce que vous avez besoin l'un de l'autre. Ne te prends pas la tête avec tout ça, c'est comme ça entre vous et point final.
- Merci, je souffle en comprenant que je me prenais le chou pour rien.

On tape à la porte et Kevin se lève en claquant ses mains contre la table basse. Il me fait un clin d'œil et part ouvrir la porte. Je l'entends s'exclamer, faussement surpris, de voir mes deux amis. Je regarde mon téléphone pour voir que j'ai un message d'Émilie me disant de passer une bonne soirée. Alice s'assoit à côté de moi en entrant pendant que j'ai répond à ma meilleure amie et Jayce prend place sur le sol. Je lève les yeux de mon téléphone et hausse un sourcil dans sa direction. Il hausse les épaules et chope la bouteille d'orange pour remplir les verres. Alice sort alors son classeur de son sac.

- Bon, on est venu travailler alors travaillons !
- Les enfants ? on se tourne tous vers Kevin qui se gratte la nuque. Vous avez la maison pour vous jusqu'à minuit. Je vais chercher ta mère et on part au cirque puis au restaurant. Je vous laisse l'argent pour manger, passez une bonne soirée !
- Merci, toi aussi, je lui souris et il hoche la tête avant de sortir.
- Tes parents sortent souvent, non ? me demande Alice en fouillant dans ses feuilles de cours éparpillées partout.
- Oui, ce sont les seuls moments où ils peuvent être tranquille.