Partie 49

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-Samedi, 20h 45.

Ne jamais abandonner, voilà ce que je répétais à Aismé quand elle perdait espoir. Pourtant, elle a fini par me quitter, elle a décidé de dire stop. Elle n'a pas réussi à se battre parce qu'elle n'avait personne à ses côtés. Même moi je n'ai pas su être assez présent dans son coeur, dans ses pensées pour l'aider à surmonter ces épreuves. Alors je dois faire mon maximum pour ne pas que ça arrive une seconde fois, je dois trouver les bons mots, les bons gestes.

Je ne laisserai pas Jayce seul face à tous. 

Et pour ça, je me retrouve devant chez lui, Alice dans mon dos. Son index appuie doucement sur la sonnette alors que je serre mes doigts sur le dossier que j'ai entre les mains. En rentrant chez moi, mes parents étaient en train de tourner en rond, Kevin au téléphone avec Matt. Je me suis fait incendié, insulté et câliné pendant une bonne heure. Matt et Bryan ont débarqué quelques minutes après mon retour et une longue discussion s'en est suivie. J'ai tout expliqué à mes parents par rapport à Aismé, Steven, Henry, Conrad,... Tout, j'ai réellement tout dit, sous les yeux effarés de Bryan et ma mère, qui s'est lentement décomposée. Nous avons beaucoup discuté, j'ai répondu à leurs questions puis ma mère m'a simplement pris dans ses bras, m'ordonnant à l'avenir de ne plus rien laisser passer, de lui dire quand ça ne va pas. Et il est certain que je le ferai, je ne peux plus leur cacher quoi que ce soit. Kevin a ensuite pris la décision qu'au prochain problème, quel qu'il soit, il prendrait les choses en main et s'occuperait personnellement d'Henry. Matt a ensuite parlé de Jayce. Et de là, j'ai cru m'effondrer. Je devais l'aider, lui donner l'espoir qu'il y a perdu mais reparler d'Aismé, des mots de Steven m'ont bouleversé et j'avais perdu tout envie et espoir d'arriver à quelque chose. Néanmoins, mes amis m'ont vite repris en mains. Ils m'ont balancé tellement d'arguments que j'en ai oublié les trois-quarts mais ils ont été pertinents. 

C'est pour ça qu'une heure plus tard, je suis devant chez lui, ne trouvant plus du tout le courage d'entrer et de lui parler. Sauf que quand la porte s'ouvre sur son père, Alice s'empresse de me pousser à l'intérieur, souriant grandement à l'homme qui me terrifie. Elle lui embrasse la joue tandis qu'il me tend la main.

-On ne s'est jamais réellement présentés, je suis le père de Jayce, lâche-t-il avec un léger sourire. Bonsoir.

-Euh, bonsoir, je m'appelle Tom, je suis son... commencé-je en attrapant sa main.

-Petit-ami, je suis au courant.

Sa voix sèche me coupe. Sans même réaliser, je me déconfis devant lui. Il n'a clairement pas l'air enchanté de me savoir en couple avec son fils, de le savoir amoureux d'un autre homme. Je détourne vivement les yeux : nous ne sommes même plus ensembles... Mon souffle se coupe une seconde tandis que mon cœur de serre. Alice me vient alors en aide en posant sa main sur mon épaule, reprenant la parole pour détourner notre attention.

-Justement, on est là pour lui, il est là ? demande-t-elle et je lève doucement les yeux.

-En haut, dans sa chambre sûrement, marmonna-t-il en gardant ses yeux braqués vers moi. Ou dans l'autre salle...

Elle hoche la tête et attrape mon bras pour me tirer à sa suite. Pourtant, je m'arrête net quand le père de Jayce me rappelle. Je déglutis et relève les yeux vers lui. Faites qu'il ne me tue pas de suite. Je dois parler à son fils avant. L'aîné me fait face, les bras croisés contre son torse alors que son regard me détaille. J'ai l'impression de finir nu tellement il me transperce. Je serre mes mains entre elles, empêchant ainsi de lui montrer mes tremblements dû à la peur naissante qui creuse mon estomac. Je flippe ma race. Littéralement. 

-J'accepte votre relation Tom. Il est amoureux, je l'ai très bien remarqué, c'est mon fils, dit-il en s'avançant vers nous. Et j'espère qu'il en est de même pour toi. Il est peut-être un peu con certaine fois, il agit souvent par impulsion mais par amour, il donne tout. Alors si par malheur, il lui arrivait quelque chose par ta faute et qu'il souffrait un peu trop à mon goût : il se pourrait qu'on se recroise dans des circonstances un peu moins agréables, d'a...

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