65. Esteban

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C'était à contre cœur que je me traînais sous la douche. Mon jogging de ce matin m'avait permis de réfléchir sur mes sentiments pour elle. Alors oui je l'aimais c'était incontestable, mais je ne voulais pas lui dire ce que j'éprouvais tout de suite. J'aurais l'air d'un faible, c'est vrai après tout je n'avais été attaché à une femme, sauf une fois et ça c'était mal, même très mal passé. Je préférais donc garder mes distances pendant un moment. Une fois propre et habillé je sortis de la chambre et trouva Thibault et Kara en train de discuter sur le canapé. Thomas et Iseult étaient assis au bord de la piscine les pied dans l'eau. Putain mais elle est où ? J'interrogea Thibault et il me dit qu'elle était aux écuries avec James. 

Lorsque j'arrivais à destination, je les découvris en train de s'occuper de la jument de mon père. Ils étaient en pleine conversation. Ginger me surprit en train de les observer. James suivit son regard et se jeta sur moi :

- Papa !

- Salut bonhomme, lui dis je en lui ébouriffant les cheveux.

- Tu viens avec moi, s'il te plait ? Me demande t-il.

- Tu veux aller où encore ? Lui demandais je exaspérée. 

- Faire une balade à cheval, dit oui, s'il te plait. Me supplie il.

- d'accord c'est bon ! Allez file seller ton cheval ! 

Il partit en courant en direction du box de son cheval. Je me tournais alors vers Ginger qui rentrait la jument de mon père dans sa stalle. 

- Tu viens avec nous ? lui demandais je soudain remplis d'espoir.

- Non, je dois rentrer, désolé. Me répondit elle.

- Dommage. Dis je en baissant les yeux déçu.

Elle me contourna et se dirigea vers la sortie. Je me contenta de la regarder s'éloigner. Merde, j'avais oublié un truc. James vient me chercher pour partir.

- Attend une seconde mon grand. Lui demandais je.

Je fis demi tour et courus derrière elle. Putain elle allait vite ! Alfred était déjà en train de ranger ses affaires dans le coffre de la Range Rover. 

Elle se tenait à coté de lui, dos à moi et le regardait faire. Je sais que Alfred ne lui a pas laissé le choix, il avait toujours refusé qu'on l'aide à faire quoi que ce soit. Je m'approchais d'elle pour lui attraper gentiment le bras. Elle tourna la tête vers moi, je lui posais une mais sur la joue pour l'embrasser passionnément. Lorsque nos lèvres se séparèrent elle était à bout de souffle. Mon cœur battait la chamade. Je la serrais fort contre moi et lui murmura à l'oreille :

- Revient-moi vite.

- Esteban, tu dramatises je ne vais pas loin. Me répondit elle en souriant.

- Je passerais. Lui annonçais je.

- Très bien. Me répondit elle un grand sourire aux lèvres.

Alfred se racla la gorge, il tenait la portière ouverte pour laissé rentrer Ginger. Je l'embrassais une dernière fois. Elle fit demi tour et je lui claqua les fesses. Elle poussa un cri de surprise et je sentis un sourire idiot se dessiner sur mon visage.

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