Inoubliable

13. Esteban

Je fus réveillé par la porte de la chambre qui s'ouvrit. Ana était toujours allongé sur moi. Hugo venait d'entrer.

- On t'attend pour commencer le conseil.

- J'arrive tout de suite.

Je sortis doucement du lit pour ne pas réveiller Ana. J'enfilai mes vêtements et sortis dans le couloir.

- Tu peux pas y aller comme ça, il faut que tu te changes. M'annonça Hugo.

Je hocha la tête et nous partîmes en direction de ma chambre. En entrant je fus surpris de ne pas y trouver Ginger. Il fallait à tout prit que je lui parle. Je devais lui dire ce qu'il venait de se passer. Je m'en voulais déjà. Et si elle ne voulait plus de moi ? Ce serait possible après ce que je venais de faire. Si seulement un miracle pouvait se produire. Je n'aurais jamais du coucher avec Ana, c'était une putain d'erreur. Elle ne voudra jamais de toi Pevensi ! Tu lui avais promis que tu ne recommencerais pas et elle t'avait fait confiance. Comment pourrait elle te pardonner ? Ma conscience avait raison. Elle ne me pardonnerait jamais. Je venais une fois de plus de trahir sa confiance.

- A quoi tu penses ? Me demanda Hugo.

- A ce que je viens de faire. Lui répondis je froidement.

J'étais torse nu et mon corps était parcourut de frissons. Ce n'était pas à cause du froid mais plutôt a cause de se que j'avais fait. Je sortis une chemise de l'armoire et l'enfila.

Soudain une question me traversa l'esprit.

- Comment tu m'as trouvé ? La chambre où nous étions est inconnu de tous.

- C'est Ginger qui m'a dit où vous étiez. Murmura t-il en baissant les yeux.

Elle était au courant et j'étais dans la merde. Il fallait que je la trouve et que je lui parle. Je devais lui expliqué. Mais en attendant il fallait absolument que j'aille au conseil. Je fini de m'habiller et je sortis de la chambre. Nous marchâmes jusqu'à la salle du trône en silence.

- Bonjours messieurs. Annonçais je en entrant.

Ils se retournèrent à mon apparition et me saluèrent. Je les salua d'un signe de tête et m'installa autour de la table.

Hugo resta au bout de la table se contentant de nous observer. Ils se mirent à discuter de la stratégie à adopter, mais je n'entendais rien. J'observais les Comte bouger leur armé sur la carte.

Ça faisait déjà une heure que j'étais affalé sur ma chaise à les écoutais déblatérer sur le plan à exécuter. Hugo était en train de s'expliquer avec le Comte de Littlewood qui avait d'après lui un plan totalement suicidaire. Ils attendait que je donne mon avis et mon accord sur leur plan. Mais pour l'instant je n'avais pas la tête à ça ni l'envie.

Soudain des femmes passèrent dans le couloir. Je suppose que c'étaient leurs femmes. Putain les dix Comte avaient embarqué leurs femmes, ça faisait beaucoup de nana mais pour l'instant il y en avait qu'une qui m'intéressait. Je constata que Ginger était parmi elles. Je me leva brusquement et ils se retournèrent tous, les filles compris. Ginger me regardait dans les yeux.

Je me dirigea vers elle. Elle ne bougeait pas. Je la pris par la main, et elle me fusilla du regard. Tu devrais la lâcher Pevensi. Me conseilla ma conscience.

- Ginger il faut que je te parle. Lui dis je en lui tirant lentement le bras.

- Lâche moi. Grogna t-elle.

- Ginger s'il te plaît. Lui demandais je froidement.

Esteban tu te comportes comme un connard fini. Ma conscience avait sûrement raison. J'étais un connard fini et je ne savais même pas pourquoi. Elle m'avait pourtant changé, mais voilà qu'une femme du passé resurgit et ça y est le Esteban du passé ressurgit avec. Même si je me dégouttais j'étais incapable de m'arrêter.

- Ginger ça suffit vient il faut que je te parle.

- Lâche moi ! Hurla t-elle en dégageant son bras.

- Ginger pas en publique. Lui demandais je entre mes dents.

- D'où tu te permet de me donner des ordres ? Tu es personne Esteban. Tu crois que tu es un prince ? Tu es le prince des enculés ! Hurla t-elle.

- Ginger ! La repris je en haussant le ton.

- C'est fini Esteban ! Tu as fais ton choix. Alors tu sais quoi ce n'est même pas la peine que tu m'appelles !

- Ginger baisse d'un ton ! Lui ordonnais je.

Je l'attrapa de nouveau par le bras, mais plus fermement.

- Je t'ai dit de ne pas me toucher ! Hurla t-elle.

Elle me colla une gifle monumentale.

- Oublie moi maintenant ! Hurla t-elle.

Elle tourna les talons et partit.

- T'inquiète je gère. Me dit Hugo en partant derrière elle.

Tout le monde me regardait avec les yeux rond.