11. Esteban

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Nous retrouvâmes le reste de la troupe.

- Alors où étiez vous tout les deux ? Se moqua Hugo.

- Fais pas chier putain. Lui demandais je.

Je fis remonter Ana devant moi et je partis au galop.

- Tout va bien ? Demandais je à Ana.

- Oui et toi ? Me demanda t-elle.

Je supposais qu'elle parlait de Ginger.

- Tu sais une femme ne doit pas te manquer de respect comme ça surtout en public, tu es le prince. Me dit elle sincèrement.

Ana était de la vielle école. Et puis elle avait passé des années enfermé dans un cachot.

- Ginger n'est pas comme ça elle ne m'obéira jamais.

- Il le faut Esteban tu es son prince et bientôt son roi.

- Non je suis seulement son compagnon. Lui dis je en ricanant.

- Son compagnon, qu'est ce que ça veut dire ?

- Ça veut dire que je vis avec elle mais que nous ne sommes pas marié.

- Donc elle n'est plus vierge et tu veux encore d'elle ?

- Bien sûr.

Je voyais bien qu'elle ne comprenait rien et je trouvais ça adorable. Je tira sur les rennes pour arrêter ma monture. Nous étions arrivé en haut des collines qui bordaient le village.

- Nous sommes presque arrivé. Lui dis je en lui montrant le château.

- Rien n'a changé.

Je serra les cuisses et mon destrier repartit au galop. Nous étions tous impatient de rentrer à la maison, même lui. Nous descendîmes la colline au galop. Ses cheveux flottaient au vent, elle sentait tellement bon. Elle était magnifique, malgré le fait qu'elle ait la peau sur les os. Mais je m'égarais putain. Ginger était la femme de ma vie.

***

Dès que nous avions retrouvé les soldats Esteban avait prit Ana sur son cheval et ils étaient partit au galop, me laissant derrière lui. Le voir partir me brisa le cœur car je savais que c'était une double signification. Je me rangea dans les rands et avança en cadence. Esteban galopait devant avec Ana. Lorsque nous arrivâmes enfin en haut des collines qui bordait le village, Esteban était déjà en bas.

Je repensais à notre moment d'intimité de toute à l'heure dans les bois. Il avait été si tendre et gentil. Avait il été sincère ? Me demanda ma conscience.

Par son intervention je remis de nombreuses choses en questions. Avait il été sincère ? Je ne voyais pas comment il pouvait en être autrement. Je savais qu'il pensait tout les mots qu'il m'avait dit ou du moins il les avait pensé. Mais on dit bien que l'amour est plus fort que tout, plus fort que la mort. Esteban avait longtemps cru que Ana était morte et lorsque elle était réapparut ses sentiments s'étaient ravivés. Ils s'aimaient et je ne pouvais rien y faire. Elle lui avait donné un fils alors que moi je n'étais même pas foutu de l'épouser.

Après tout pourquoi resterait il avec moi ? Il avait trouvé mieux ailleurs. Je devais me faire une raison, nous n'avions pas fait l'amour pour nous réconcilier sur l'oreiller, mais pour nous dire adieu. J'avais compris bien trop tard que ce n'était pas moi son véritable amour mais elle.

***

Ana et moi arrivâmes les premier au château. Je l'aida à descendre et la pris par la main.

- Vient on va te trouver une chambre. Lui dis je en la tirant.

Elle se mit à rire et elle partit en courant à travers les couloirs du château. Je lui couru derrière jusqu'à ce que nous arrivâmes dans un cul de sac. Il y avait une seule et unique porte.

- T'en souviens tu ? Me demanda t-elle avec un sourire malicieux aux lèvres.

- Bien sur que je m'en souviens. Lui dis je en sortant la clé que j'avais autour du cou.

Elle s'approcha doucement de moi et me la prit des mains. Elle la mit dans la serrure et la tourna. Je m'avança vers elle et je posa ma main par dessus la sienne et ensemble nous ouvrîmes. Elle entra la première. La pièce n'avait pas changé. Je ferma la porte derrière moi. Ana se retourna et me fit le sourire le plus adorable qu'il m'ait été donné de voir. Elle s'avança lentement vers moi, démunis je me contenta de reculer. Rapidement je me retrouva contre la porte. Nous n'étions plus qu'à quelques centimètre l'un de l'autre. Mes yeux étaient perdu dans les siens. Elle s'avança un peu plus vers moi et se colla contre moi. Elle se mit sur la pinte des pieds et m'embrassa tendrement puis se recula et me regarda dans les yeux, attendant ma réponse. Pevensi ne fait pas ça. Me mis en garde ma conscience.

Je ne savais pas pourquoi j'allais faire ce à quoi je pensais mais je savais que ça me coûterait cher. Je plaqua de nouveau mes lèvres contre les siennes et l'attrapa par la taille pour la rapprocher de moi. Je fis demi tour et la plaqua contre la porte. Tu n'aurais jamais dû faire ça, ça va te coûter très cher. M'annonça une dernière fois ma conscience avant de disparaître.   

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