17. Ginger

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Voilà deux semaines que j'étais partis. Je n'avais plus eu de nouvelle d'Esteban. Hugo était lui aussi partit pour reconquérir Taylor. Thibault et Kara vivaient heureux avec la petite Louisa. Je les enviaient pour ça. J'aimerais vivre heureuse en compagnie d'Esteban. Mais je devais penser à autre chose. Avant de le récupérer je devais me reconstruire. Depuis quelques années j'économisais pour me payer un voyage. Je pense à présent qu'il était temps de me l'offrir, je le méritais. Je pense que j'allais partir à Hawaii, dans la maison qu'Esteban m'avait offerte.

Mes valises étaient prêtent depuis trois jours. Mon billet était également prêt, je devais partir demain matin. Avant de partir je voulais voir Esteban, j'en avais besoin.

J'étais assise sur le canapé avec l'ordinateur sur les genoux. L'agence qui m'avait engagé pour que je finisse mes études venait de me proposer une offre d'emploi, que j'avais accepté.

Je leva les yeux vers la fenêtre, le soleil de mai réchauffait ma peau à travers la vitre. L'année dernière à la même époque Esteban m'avait invité à dîner. Et nous avions passé une somptueuse soirée.

Un coup fut frappé à la porte et me fit sursauter. Je me leva et partis ouvrir. Esteban se tenais sur le palier.

- Salut. Me dit il en rougissant.

- Salut. Lui répondis je en rougissant à mon tour.

- Tiens c'est pour toi. Me dit il en me tendant un bouquet de muguet.

- Merci, je vais le mettre dans un vase. Entre je t'en pris. L'invitais je.

Il entra et je partis vers la cuisine. Je sortis un vase en cristal, et le remplis d'eau et mis le bouquet à tremper.

Il était planté au milieu du salon et m'observait.

- Installe toi. Lui dis je en lui montrant le canapé.

Il s'assit et ne disait toujours rien.

- Tu veux boire quelque chose ? J'ai du vin blanc si tu veux. Lui annonçais je en ouvrant le frigo.

- Je veux bien un verre s'il te plaît. Me demanda t-il poliment.

Je sortis deux verres à vin et les remplis à moitié de vin. Je pris les deux verres et me dirigea vers le canapé. Je tendis un verre à Esteban en m'asseyant à coté de lui.

- Alors qu'est ce qui t'amène ici ? Le questionnais je.

- Je devais te voir. Je voulais m'excuser, je me suis comportais comme le pire des salauds. Je sais que tu ne me pardonneras pas mais je voulais seulement m'excuser de m'être comporté ainsi.

Il avala d'une traite son verre de vin blanc avant de se lever.

- Je vais te laisser. Dit il en s'avançant vers la porte.

Je fus soudain prise de panique. Ok il s'était comportait comme un connard, mais je l'aimais. En réalité lorsque j'étais tombé amoureuse de lui je lui avait déjà pardonné tout ce qu'il avait fait, ou encore ce qu'il allait faire. Je posa mon verre sur la table basse.

- Esteban, attend. Le suppliais je en me levant.

Il se retourna.

- En réalité je t'ai déjà pardonné et je te pardonnerais tout ce que tu feras.

Il me regardait sans comprendre.

Je m'avança vers lui.

- Esteban je t'aime.

Ses yeux s'illuminèrent.

- Ginger moi aussi je t'aime. Me dit il en m'attrapant par la taille pour me serrer contre lui.

J'avais envie de lui et tout de suite, mais je savais que nous ne pouvions pas nous abandonner à la luxure.

- Mais il faut que je me reconstruise Esteban. Lui dis je en le repoussant.

- Je comprend. Me dit il en reculant. Je ferais mieux de te laisser maintenant.

Il fit demi tour et ouvrit la porte. Il sortit sur le palier.

- Je pars à Hawaii demain.

Il releva la tête surprit.

- Pourquoi ?

- Je dois me reconstruire. Lui dis je en souriant.

Un rictus apparut sur ses lèvres.

- Je vais te laisser. Me dit il en me baisant la main.

Je referma la porte lentement pour pouvoir l'admirer plus longtemps. Au dernier moment il mit son pied pour la bloquer. Il entrouvrit lentement la porte avec sa main.

- Surtout oublie pas une chose. Murmura t-il en avançant son visage vers le mien.

Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes. Il se recula et planta son regard dans le mien.

- Ah oui quoi ? Lui demandais je en me mordant la lèvre inférieur et en me tortillant.

- Que je t'aime. Murmura t-il en me souriant tendrement.

Il se recula et descendit les escaliers. J'en profita pour observer son petit cul que ça faisait bien longtemps que mes mains ne s'étaient pas balader dessus.

- Cette vision vous paît très chère demoiselle ? Me demanda t-il, me tirant de mes pensés.

- J'ai eu l'occasion de voir mieux, très cher monsieur. Me moquais je en tournant les talons.

Je l'entendis ricaner lorsque je referma la porte. On dirait une gamine. Constata ma conscience. Je n'arrivais pas à arrêter de sourire comme une enfant. J'aimais cet homme à un point ou ça devenais déconcertant. Le pire c'était que je ne savais pas pour combien de temps je partais, vu que j'allais signer un CDI. Le reverrais je un jour ? Serions nous de nouveau heureux ensemble un jour ? Ses questions me hantaient depuis deux jours et sûrement plus à l'avenir.

InoubliableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant