Chapitre 41 : Plus facile à dire qu'à faire.

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( Je sais que je devais vous postez la partie hier mais avec toutes les révisions et les leçons que j'apprenais en plus de l'HDA que j'ai passé hier j'étais tellement épuisée que je me suis endormie le téléphone à la main. )

Que s'éteignent toutes les lumières,
Car depuis toi je suis aveugle.

Lundi 09 décembre 201*, 12h38, Toureh's Consolidated.

Une longue semaine est passée depuis sa mort. Depuis une semaine je ne vis plus. Je sais qu'il m'avait dit de ne pas m'arrêter de vivre à sa mort, mais que voulez vous, plus facile à dire qu'à faire.

J'étais assise dans mon bureau. Les larmes ruisselant sur mes joues. Téléphone en main, à vrai dire je regardais mon fond d'écran, une photo de nous deux.

C'que la vie peut être dure sans lui putain. La porte de mon bureau s'ouvre brusquement. Je m'empresse d'essuyer mes larmes.

Younes : kalashnikov les dossiers ils sont.... whoo tu pleures ?

Moi : non je transpire des yeux. Tu veux ?

Il y a quelque temps de cela Younes m'appelle kalashnikov. Pourquoi ? Depuis le fameux jour où mes frères m'ont affiché devant lui bah il a gardé ça en tête.

Lui : t'as mangé ?

Moi : j'ai pas faim.

Lui : Anna, arrête. C'est pas en arrêtant de vivre qu'il reviendra. Depuis quand tu n'as pas mangé ?

Moi : deux jours. J'y arrive plus Younes. Il me manque.

Lui : je sais Anna. Je comprends qu'il te manque mais sérieusement tu penses que ça lui fait plaisir de là où il est de te voir ça comme ?

Je fais un signe non de la tête. Il me prend la main et me tire dans ses bras. Il marche avec moi toujours dans ses bras et s'assoit dans le grand fauteuil de mon bureau. Il m'assoit sur ses jambes et me regarde longuement dans les yeux.

Lui : j'étais jumeaux avant tu sais ? On était h24 ensemble. Jamais de Younes sans Lounes, puis un jour il est mort. Tu sais comment ? Une balle dans le coeur ! J'avais 19 ans et j'avais perdu tout ce que j'avais de plus cher dans le monde. Un frère. C'est pas pour autant que j'arrête de vivre tu sais. Ma kalash, Lounes et moi nous étions comme le ying et le yang. Alors dis toi que quand il est mort je n'avais que mes yeux pour pleurer. La haine me consumait pire que la morsure d'un serpent venimeux. Mais si Allah donne, il reprend. C'est comme ça, on y peut rien. Je sais que c'est dur mais reprends toi. Passe au dessus de tout ça. Loin des yeux près du coeur comme on dit.

Moi : t'étais jumeaux ? Allah y rahmo.

Lui : amine. Oui. Bref tu manges maintenant ?

Moi : oui.

Lui : promis ?

Moi : W'Allah.

Lui : ok bouge pas. J'vais nous chercher à manger.

Moi : mhm.

Je me lève de lui, il me fait un bisou sur le front et sur la bouche puis part. J'arrivais toujours pas à réaliser sa mort je crois. Il m'arrive de composer son numéro de téléphone et d'attendre qu'il me réponde. Mais comme d'habitude ça partait directement sur répondeur. Alors j'écoutais son répondeur en boucle. Parce que dans sa voix on voyait qu'il était heureux.

Pour ne plus y penser j'ai multiplié mes heures de travail, il m'arrive parfois de quitter le travail à 23h. Pour revenir au travail dès 7h20. Je dormais peu. Je ne me nourrissais presque plus. Et surtout je pleurais beaucoup trop.

Anna : La Séductrice CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant