Partie 73

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Je voudrais pas décevoir Fetty s'il est amené à mourir. Donc je tiendrai cette promesse, coûte que coûte.

Quelques jours après, Fetty allait mieux donc on l'a libéré de l'hôpital. On nous a dit qu'il peut vivre une dizaine d'années, tout comme il peut vivre dix jours. C'est quasiment impossible de prévoir quand il partira.

En ce jour, on était tous les trois au terrain de golf d'Augusta. Il est juste à côté de la maison d'August.

On regardait Fetty jouer au golf. Il était concentré sur la trajectoire que sa balle allait prendre. Ça le mettait de bonne humeur de jouer.

Moi : Je commence à aimer le golf.

August : Pas moi.

Moi : C'est parce que tes voisins-

August : Arrête de me parler de ces rageux.

Moi : Et si t'assumais que tu sais pas viser ?

August : Je sais viser, c'est leur maison qui est mal placée.

Moi : Mais oui bien sûr.

Les voisins d'August ont créé une pétition pour l'interdire de pratiquer le golf aux alentours, car il brisait les vitres de leur maison. J'ai explosé de rire lorsque j'ai appris ça.

Enfin bref, on observait Fetty jouer lorsqu'il a poussé un cri de victoire.

Fetty : Yeeeaah j'ai encore marqué !

Moi : Ah t'es trop fort !

August : Ouais tu gères Fetty !

On l'a applaudi comme des segpas. On se comporte différemment avec lui ces derniers temps. C'est trop dur de faire comme si de rien était alors que tout va mal pour lui.

Il était content et a repris ses tirs. Je le fixais avec amertume. Ça me désolait de voir qu'il pourra pas profiter de sa vie, juste à cause de Young Thug.

August : Arrête d'être triste Mel'.

Moi : Mais comment tu veux que je souris alors qu'il va mourir ?

August : Mais t'exagères un peu là ! Le médecin a dit qu'il peut mourir à tout moment. Donc ça s'trouve il sera encore vivant dans trente ans.

J'ai roulé des yeux et ai regardé Fetty. Je me demande si August est vraiment insensible ou s'il dit ça pour essayer de se rassurer.

August : Et on partira même avant lui peut-être.

Moi : Tant mieux, je souffrirai pas de sa mort au moins.

August : Dis pas de conneries.

Moi : C'est que la vérité.

J'étais hyper mal donc je me suis éloignée du terrain pour rester seule, à l'abri des regards.

J'ai saisi un joint dans ma poche et l'ai allumé. J'avais réussi à m'arrêter, mais j'ai craqué lorsque j'ai appris la mauvaise nouvelle pour Fetty.

Bad LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant